La compagnie locale Sans roi, basée à Tourgéville, continue d’écumer les planches des théâtres et salles de Normandie pour donner corps et vie à sa prochaine création, Sur la route d’Eden.
Dans sa volonté d’accompagner les jeunes compagnies normandes, l’équipe des Franciscaines a accueilli cette semaine la compagnie pour une période de résidence au sein de la Chapelle, avant de les recevoir à nouveau en 2025 pour une présentation du spectacle finalisé. Avant cela, une étape de création sera présentée au public ce samedi 27 avril 2024.
Une troisième création
Depuis son premier spectacle, En compagnie des monstres, découvert au festival de théâtre à Villerville en 2021, cette compagnie composée d’une dizaine de talents a mis en scène une deuxième création, Si une histoire frappe à ta porte. Une pièce pour « remonter le temps, enquêter et interviewer des auteurs morts depuis un bon bout de temps pour leur demander : comment vous avez fait pour écrire une nouvelle histoire ? », expliquait il y a quelques semaines David Guez, co-créateur de la compagnie. Un spectacle qui a été notamment joué dans les collèges et les lycées normands.
Mise en scène par David Guez et Edouard Eftimakis, Sur la route d’Eden est la troisième création de la compagnie normande. « Un plus gros projet » et une plus longue création qui devrait durer deux heures.
La résidence, un temps de création
Cette troisième pièce explore l’élan amoureux et le désir comme une énergie difficile à maîtriser. « C’est un spectacle qui dure une seconde : celle qui précède l’aveu amoureux d’un adolescent, la plus vertigineuse qui soit de connaître. Une seconde où le corps est en ébullition et où l’âme est en guerre. Une guerre entre ce qui nous retient et ce qui nous pousse à agir. Nous entrons dans l’univers d’un jeune homme et nous voyons le combat épique qui a lieu en lui pendant cette seconde immense. En lui, un village d’enfance à l’abandon et une forêt infinie plongée dans l’ombre. Qu’y a-t-il de l’autre côté de la forêt ? », présente la compagnie qui, pour travailler ce nouveau spectacle, enchaîne les périodes de résidence.
Après l’avoir répétée à la Comédie de Caen en novembre dernier, puis au Tanit Théâtre à Lisieux début avril, la compagnie était à partir de mercredi aux Franciscaines pour continuer à travailler cette création de manière très collaborative, dans tous ses aspects, du son à la lumière, en passant par les dialogues ou encore la posture sur scène des comédiens.
On présentera la première heure de ce spectacle qui en comptera deux, sans décors ni costumes : c’est comme si on ouvrait les répétitions au milieu de la création d’un spectacle.
Cette nouvelle création sera par la suite travaillée dans d’autres lieux : notamment au Moulin de l’Hydre, à Saint-Pierre-d’Entremont, dans l’Orne au mois de juin, ou à Bernay, en octobre. « On a une semaine par ci, une semaine par là, pour faire avancer le spectacle, ce qui est parfait pour nous, car ça nous laisse le temps de créer les décors, trouver les financements », explique David Guez, annonçant que la compagnie sera de retour aux Franciscaines en 2025, cette fois-ci pour dévoiler le spectacle terminé. « Cela permet ainsi aux spectateurs de voir comment on travaille et l’évolution de la création ».
Présentation d’une étape de travail, samedi 27 avril, à 17 h, aux Franciscaines, à Deauville. Entrée libre sur réservation.
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