Plongeon, service ou panenka : à Deauville, une exposition « décompose » le geste sportif

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La panenka d’un Zidane, les foulées d’une Marie-José Pérec ou encore le service d’une Serena Williams : derrière l’écran de sa télévision ou sur les gradins d’un stade, chacun a pu vibrer en assistant aux gestes de tels sportifs.

« En regardant du sport, nous trouvons tous de l’émotion dans ce spectacle, dans l’émulation du jeu, et plus précisément dans ce geste sportif qui nous implique tous, de l’athlète à l’artiste en passant par l’amateur », insiste Thierry Grillet, commissaire de l’exposition « Le sport, pour la beauté du geste » qui investit les deux étages du musée Hambourg des Franciscaines, à Deauville (Calvados), en ce début d’année olympique.

Une exposition labellisée Olympiade culturelle où « tout le monde va y trouver son compte, de l’amateur d’art à celui qui aime le sport », souligne Annie Madet-Vache, directrice du musée. 

À la racine du sport

Si c’était « la bonne année » pour parler de sport aux Franciscaines, le choix a été fait de « faire un zoom » en prenant « le sport à sa racine », celle du geste, « de la beauté et de la grâce du corps humain » saisies dans l’effort.

Avec cette exposition, on s’intéresse aux gestes de sports individuels ou collectifs, de ceux qui nécessitent un accessoire ou ceux qui sont rudimentaires, des gestes très élaborés qu’il faut des années pour mettre au point ou ceux qui s’inventent au fur et à mesure.

Thierry Grillet

Mettant en évidence « l’aller-retour entre le sport et la culture », cette exposition « décompose ce geste sportif » qui tend à la perfection à travers huit disciplines : le tennis, le foot, le rugby, la boxe, le saut en hauteur, le plongeon, le tir à l’arc et la course. Pour cela, elle rassemble une soixantaine d’œuvres d’art, d’images documentaires, de maquettes et de photographies issues notamment des collections de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) et des fonds du journal L’Équipe.

Des œuvres d’art classique ou contemporain qui observent « la performance à la loupe grossissante » et explorent ce mouvement sportif « dans sa dimension physique, technique et spirituelle ». 

ThierryGrillet sport Franciscaines
Thierry Grillet, commissaire de l’exposition. ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

Comprendre le « beau geste »

En s’ouvrant sur « un athlète au pic de son effort » avec l’œuvre de Léo Caillard qui revisite l’icône antique du Discobole de Myron, cette exposition s’attache ainsi à fragmenter le geste, « expression du génie de l’athlète ».

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D’abord en faisant un crochet par la science, pour tenter de comprendre ce mouvement sportif. Mais au-delà de cette approche scientifique, le mouvement sportif transcendé par les arts se déploie, s’observe et s’analyse dans toute sa diversité et son esthétique : de la foulée « geste aux pieds ailés » au jab en boxe « geste de jazz », en passant par le plongeon « geste séraphique », la touche au rugby « geste du danseur », le tir à l’arc « geste philosophique » ou encore la panenka au football « geste-farce ».

Sport Franciscaines
« Néon Discobolus » de Léo Caillard ouvre l’exposition.  ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

Pour chacun de ces mouvements, l’écho artistique qui en découle est riche.

À chaque fois, on a une lecture littérale avec une photo issue des fonds de l’Équipe, puis une interprétation artistique de ce geste ou plus largement du sport concerné, et enfin une œuvre d’extrapolation, un pas de côté pour réfléchir autrement. 

Thierry Grillet

Autour de cette réflexion, Thierry Grillet a ainsi voulu réfléchir à ce qu’on appelle le beau geste. « Au fond, c’est la collaboration des trois : de l’athlète qui va sculpter son corps et travailler son geste de telle manière qu’il soit le plus efficace et performant possible ; de l’artiste qui va capter dans le geste performant sa composante esthétique ; et de l’amateur qui va trouver dans le geste quelque chose qui dépasse l’enjeu immédiat et qui va repérer le beau geste », explique-t-il, concluant : « C’est dans cette collaboration que se construit l’émotion qui entoure le beau geste ». 

Une année sportive !

« Deauville est une ville sportive, historiquement, mais aussi dans le présent, car en 2024 beaucoup d’événements vont tourner autour du sport », insiste Caroline Clémensat, directrice des Franciscaines qui donne des exemples : « Deauville accueillera une délégation d’athlètes chinois avant les JO, le passage de la flamme paralympique, un nouveau festival du documentaire sportif, une autre exposition sur le sport en plein air en partenariat avec L’Équipe et beaucoup d’autres événements, notamment aux Franciscaines ». 

Expositions du 27 janvier au 12 mai. Tarifs : 13 € (plein), 8 € (abonné) et 5 € (solidaire). Gratuit pour les jeunes de moins de 16 ans. 

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