À Vannes, Le Deauville, la place forte du PMU

Il y avait de l’animation au bar PMU Le Deauville, dimanche 15 janvier, à l’heure de l’arrivée du Quinté + et sa cagnotte à un million d’euros. « Il y a enquête ! » s’exclame Maxime qui n’a pas quitté des yeux l’écran depuis le départ de la course. Le Vannetais n’a pas parié sur le 5, arrivé en deuxième position et côté à 102 contre un. Son voisin de comptoir avait bien coché le numéro en question et croisait les doigts en attendant le verdict. Quelques minutes plus tard, le 5 et le 11, passés en quatrième position, sont disqualifiés et par la même occasion l’espoir, pour moi, d’empocher quelques euros après avoir joué, en parfaite novice, ma date de naissance, son mois de novembre et autres numéros fétiches, à l’occasion d’une immersion de quelques heures au cœur de cet établissement vannetais reconnu comme un des plus gros PMU de la région.

Le Deauville, situé avenue du 4-Août, proche du quartier de Ménimur, est une institution à Vannes. Après les travaux intérieurs, ceux de la vitrine sont en cours de réalisation. À l’arrière, un parkin
Le Deauville, situé avenue du 4-Août, proche du quartier de Ménimur, est une institution à Vannes. Après les travaux intérieurs, ceux de la vitrine sont en cours de réalisation. À l’arrière, un parking et une grande terrasse pour accueillir une importante clientèle. (Le Télégramme/Anne Paulou)

Beaucoup de points PMU ont fermé et depuis le covid, on vient ici, l’ambiance est sympa et on se gare facilement.

Tous se connaissent ou presque

C’est vrai qu’entre 11 h et 15 h 30, il en passe du monde au Deauville et son immense salle du fond. D’ailleurs, quand on ne connaît pas les lieux, on n’imagine même pas une telle surface derrière cette façade vitrée qui donne sur l’avenue du 4-Août-1944. « On a refait une beauté l’été dernier », souligne Fred Niel, associé à Didier Richard à la direction. Mohamed, qui habite le quartier, fréquente les lieux depuis 1972 « pour jouer et retrouver du monde. Depuis que c’est agrandi et que les cloisons ont été enlevées, c’est plus confortable », apprécie-t-il. Assis à une table, de nombreux clients viennent le saluer. « Ici, ce sont des habitués, je connais presque tout le monde », témoigne Kemal, installé deux tables plus loin, et qui se qualifie de petit joueur. « C’est plus un plaisir de se retrouver. Pour Pierrick et Jean-Pierre, c’est leur petite sortie du dimanche midi depuis une vingtaine d’années. « Beaucoup de points PMU ont fermé et depuis le covid, on vient ici, l’ambiance est sympa et on se gare facilement. On joue 5 € chacun et on boit un verre mais les courses ne sont pas notre principal sujet de conversation.

Le dimanche est une journée à grande fréquentation au Deauville. Pas moins de dix téléviseurs sont installés dans l’établissement pour permettre aux parieurs de suivre les différentes réunions et cour
Le dimanche est une journée à grande fréquentation au Deauville. Pas moins de dix téléviseurs sont installés dans l’établissement pour permettre aux parieurs de suivre les différentes réunions et courses sans être agglutinés. Il est également possible de suivre la diffusion d’autres sports. (Le Télégramme/Anne Paulou)

« Il y en a qui gagnent de sacrées sommes mais il y en a qui perdent beaucoup aussi ».

L’été dernier, des travaux ont été réalisés pour offrir à la clientèle ce superbe espace pour le PMU notamment. Par le passé, il était cloisonné. Des clients se souviennent aussi qu’une épicerie et un
L’été dernier, des travaux ont été réalisés pour offrir à la clientèle ce superbe espace pour le PMU notamment. Par le passé, il était cloisonné. Des clients se souviennent aussi qu’une épicerie et une boucherie étaient à cette place, dans la continuité du bar. (Le Télégramme/Anne Paulou)

Un milieu discret

Si l’endroit draine beaucoup de clients, le monde des paris reste particulièrement discret. Ce qui n’empêche pas certains de donner des tuyaux aux copains, comme Mohamed, ou encore les deux amis Jean-Luc et Maxime, installés au comptoir à préparer leurs jeux et à parler volontiers de cette passion transmise par leurs parents. « Ils nous ont filé le vice », rigolent-ils. « Mais attention, ça peut être un engrenage, il faut faire attention. Il y a ceux qui s’y connaissent mais il y a aussi beaucoup d’intuition et une part de hasard. Il y en a qui jouent avec leur pendule. « Il y en a qui gagnent des sacrées sommes mais il y en a qui perdent beaucoup aussi », remarque Mohamed qui gardera secrète sa technique pour parier.

Dans la salle, pas une seule femme et très peu de moins de 25 ans. « Les jeunes jouent sur leur téléphone. Nous, on préfère venir ici, c’est convivial, on communique au moins », raconte Jean-Luc. Fred Niel voit des femmes parier le matin « mais elles viennent juste à la borne à l’entrée et ne restent pas. Il faut bien convenir que l’installation de bornes est pratique pour les clients. « Ça évite les queues comme dans le temps. Tu n’avais plus que tes yeux pour pleurer si tu avais le ticket gagnant et pas eu le temps de le valider avant le départ de la course », se souvient Jean-Luc avant de glisser un dernier conseil à une néophyte : « Il faut toujours garder son ticket. Il y en a qui le jettent pensant avoir perdu alors qu’à la fin, ils sont gagnants. À un cheval près pour ma part…

Le dimanche, de 11 h à 15 h 15, il passe beaucoup de monde devant les six bornes dont est équipé Le Deauville.
Le dimanche, de 11 h à 15 h 15, il passe beaucoup de monde devant les six bornes dont est équipé Le Deauville. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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