La valse des délégations étrangères venant s’entraîner avant les Jeux olympiques se poursuit à Deauville (Calvados). Derniers arrivés, les épéistes suisses ont investi la station balnéaire, et plus particulièrement le Pom’s, pour les derniers jours de préparation avant les Jeux olympiques.
« C’est vraiment une belle terre d’accueil pour se préparer », se réjouit Stéphane Le Roy, coach des épéistes suisses. Pour la dernière ligne droite avant les Jeux, et l’épreuve d’escrime prévue le 28 juillet, la petite délégation suisse a investi les terres deauvillaises pour parfaire la préparation d’Alexis Bayard, seul épéiste suisse en masculin, à participer aux Jeux.
Une qualification de « dernière minute »
Contrairement à la venue d’autres délégations, celle des Suisses est tombée plus tardivement. Et pour cause, ils n’ont appris qu’il y a quelques semaines que l’un d’entre eux, Alexis Bayard, était finalement sélectionné en individuel pour participer aux Jeux de Paris.
Quand j’ai appris la nouvelle, c’était de la joie totale. Ces derniers mois ont été un vrai ascenseur émotionnel, on avait raté la qualification par équipe, j’avais encore une chance en individuel que j’avais raté quelques semaines avant… et finalement cette nouvelle qui tombe.
Pour clôturer la préparation de l’athlète et de ses partenaires qui l’entourent, la délégation a choisi la Normandie, plus particulièrement Deauville. Natif de Bayeux, leur entraîneur Stéphane Le Roy a des liens étroits avec le territoire. « Mon père est né à Trouville, dans une petite maison blanche à côté de l’église », sourit-il. Connaissant les atouts du territoire, l’entraîneur s’est tourné vers le club d’escrime de Touques, habitué à chapeauter notamment la venue de l »équipe de France au Pom’s, pour faire le lien avec les élus deauvillais, et permettre leur venue.
« Si on s’entraîne, ce n’est pas que pour participer »
Si la délégation a choisi Deauville, c’est aussi pour les conditions climatiques. « Il ne fallait pas qu’on se prépare à un endroit où il faisait chaud, pour ne pas perdre de l’énergie avant les Jeux. L’air de la mer est parfait pour cela », souligne le coach.
Pour parfaire sa préparation, l’épéiste de 28 ans était entouré de ses coéquipiers habituels. « C’est important pour pas qu’il se sente seul, pour pas qu’il cogite. Et puis ce sont ses camarades avec qui il s’est entraîné toute la saison, une équipe qui a appris à travailler dur », commente Stéphane Le Roy.
De son côté, l’épéiste reconnaît : « Ça fait plaisir d’avoir ce soutien, c’est une bonne préparation. On est bien entouré, on rigole bien, et ça me permet de libérer la pression et le stress. Quand je vais arriver au village, ça va devenir plus concret et stressant ».
Mais Alexis Bayard reste confiant pour sa première aux Jeux, avec un état d’esprit positif, lié notamment à cette qualification de dernière minute. « Je prends ça comme une chance, j’ai tout à prendre. Je veux y aller avec du plaisir et de l’envie, même si bien entendu, si on s’entraîne, ce n’est pas que pour participer, mais aussi pour gagner des médailles ».
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