Agressions sexuelles sur mineurs près de Deauville : 8 ans ferme

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Le mis en cause a été conduit à la prison de Caen ce mardi 23 mai à 21h30.
Jugé mardi 23 mai 2023 à Lisieux (Calvados) pour des attouchements sexuels sur deux mineurs, le prévenu, âgé de 66 ans, a été conduit à la prison de Caen après l’audience. ©Le Pays d’Auge

Au terme d’un procès qui a duré environ 8 heures, un homme âgé de 66 ans a été condamné à 3 et 5 ans de prison avec mandat de dépôt, par le tribunal de Lisieux (Calvados). Il a été conduit à la prison de Caen immédiatement après le délibéré rendu vers 21h30.

Un casier vierge, mais…

Les premiers faits ont eu lieu à Touques pendant l’été 2017 sur un jeune qui n’avait pas encore 13 ans. Les seconds, jugés à huis clos, se sont déroulés le 24 avril 2022 à Bénerville-sur-Mer. La victime avait 13 ans et demi.

Si le casier judiciaire du mis en cause est vierge de toute condamnation, il n’est pas pour autant inconnu de la juridiction. En effet, il a bénéficié d’une relaxe et d’un classement sans suite, il y a quelques années, pour deux affaires semblables, respectivement en 2011 et 2015.

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La relaxe au bénéfice du doute, plaidée par son avocat dans le premier dossier, a été pour le moins contrariée par la perspective de la seconde affaire qui a été appelée juste après. « Vous devez juger ce seul dossier, vous ne pouvez pas sortir de ce cadre…peut-être malheureusement », a lancé Me Lumbroso du barreau de Paris, exhortant les magistrats à ne pas partir du principe « qu’il n’y a pas de fumée sans feu ».

Un ami du père de la victime

Le 23 octobre 2017, un adolescent tout juste âgé de 13 ans dit à sa mère vivant en région parisienne avoir été abusé sexuellement par l’ami de son père, chez qui il a été hébergé à trois reprises à Touques pendant l’été. La première fois a eu lieu le 30 juin 2017, alors qu’il passait la nuit chez lui avec son père dans l’appartement équipé de trois chambres ; une par étage.

L’homme l’avait rejoint dans la nuit pour lui proposer de le rejoindre dans sa chambre au premier. Il a commencé à le toucher, a frotté son sexe contre lui, l’a masturbé et lui a pratiqué une fellation, pendant que son père dormait à l’étage supérieur.

Des attouchements répétés

Puis, son père s’étant absenté deux jours, l’homme l’avait rejoint dans sa chambre et contraint à lui faire la même chose, guidant sa main ou en le saisissant par la tête. Il parle d’attouchement dans la voiture du sexagénaire au milieu d’un bois, dans la douche et de la présence d’un garçon d’une quinzaine d’années avec eux dans le jacuzzi de la maison. S’il n’avait pas subi alors d’attouchements, il avait vu le jeune homme mettre sa main dans le caleçon de bain de son hôte.

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« Peur qu’il aille en prison »

Les choses se sont répétées lors des deux autres séjours qu’il a passés chez lui jusqu’au 31 août. L’homme lui avait fait promettre de ne jamais rien dire à ses parents. « J’avais peur qu’il aille en prison. Il a une femme et un chien », expliquera-t-il aux enquêteurs. Il craignait également que son père ne le croit pas et ne le soutienne pas.

Quant à sa mère, elle ne cachera pas avoir eu un doute dans la mesure où l’individu qu’elle connaît depuis une trentaine d’années est, selon elle, « quelqu’un de respectable dans le milieu équestre ». Plus tard, elle dira avoir mieux compris « certaines choses » sur le comportement de son fils.

« Si on cherche la bizarrerie »

Suite à la plainte déposée contre lui, le sexagénaire « exigera » avoir une explication avec le plaignant et ses parents. En désespoir de cause, il enverra à ces derniers par courrier recommandé le livre Quand les adolescents prennent le pouvoir (de Pascal Maquin Ndlr). « Les jeunes aiment mentir et se sentir les plus forts, leur a-t-il expliqué. C’est un mensonge insoutenable pour vous et pour moi ».

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Face aux juges, le prévenu reconnaît avoir pris l’adolescent dans ses bras « pour le consoler » le soir où celui-ci l’avait rejoint dans sa chambre. Ce serait le seul contact physique qu’il a eu avec lui. « Oui, ça peut paraître bizarre… si on cherche la bizarrerie », souffle-t-il.

Sans être déterminante dans la décision que prendront les magistrats, la découverte à son domicile de milliers de photos montrant les torses nus, les bas-ventres et l’entrejambe de garçons – « plutôt jeunes » selon le procureur – n’aura pas plaidé en sa faveur.

Huis clos

Le second dossier concerne un jeune âgé de 13 ans et demi auquel le mis en cause a pratiqué une fellation. Il a été évoqué à huis clos. Les faits se sont déroulés à Bénerville-sur-Mer le 24 avril 2022, alors qu’il était sous contrôle judiciaire lui faisant interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. Il était environ 21h30 lorsque les juges ont rendu leur délibéré.

Mandat de dépôt à l’audience

Le prévenu est condamné pour le premier dossier à 3 ans de prison avec mandat de dépôt à l’audience. Le tribunal prononce un suivi socio-judiciaire pendant 7 ans, son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et son inéligibilité pour une durée de 3 ans. Il a l’obligation de suivre des soins.

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Il lui est fait interdiction de fréquenter des mineurs et d’exercer une activité le mettant à leur contact. Il devra verser 10 000 € à sa victime, 3000 € à sa mère pour leur préjudice moral et 5800 € pour leurs frais d’avocat.

Pour la seconde affaire, il écope de 5 ans de prison avec mandat de dépôt. Il devra verser 10 000 € à l’adolescent, 4000 € à sa mère et 1500 € pour leurs frais d’avocat.

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