Course poursuite à Deauville : 10 délits, 12 mois de détention à domicile

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L'automobiliste a été jugé mercredi 17 mai 2023 au tribunal de Lisieux (Calvados) pour avoir commis dix délits lors de la même soirée.
L’automobiliste a été jugé mercredi 17 mai 2023 au tribunal de Lisieux (Calvados) pour avoir commis dix délits lors de la même soirée. ©Le Pays d’Auge

Violence, outrages, conduite sans permis, refus d’obtempérer, alcool, stupéfiants… un homme de 34 ans a été jugé au tribunal de Lisieux (Calvados) mercredi 17 mai 2023 en comparution immédiate à délai différé. Il avait à répondre de 10 délits commis le 13 avril dernier sous l’empire de l’alcool et de stupéfiants.

« Un inventaire à la Prévert », résumera l’un des avocats des parties civiles. Après l’annonce du délibéré, il a fait un signe de croix furtif en se tournant vers son avocat. Il échappe à une incarcération mais devra verser près de 20 000 € aux différentes parties civiles.

Pistolet et course poursuite

Ce jeudi 13 avril vers 20h30, le commissariat de Deauville reçoit l’appel d’un automobiliste qui dit avoir été braqué avec un pistolet par le conducteur d’une 208 qui l’a dépassé rageusement rue de la République à Deauville. Il précise que l’homme s’est arrêté peu après à une station-service.

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Arrivés sur les lieux, les policiers voient le véhicule démarrer à vive allure. S’ensuit une course-poursuite, deux-tons et gyrophare actionnés, au cours de laquelle l’homme multiplie les infractions. Il terminera sa route contre un bloc de pierre à Tourgéville.

Alcool et stupéfiants

Bloqué par les airbags de la voiture qu’il a empruntée à son amie, il est extrait de l’habitacle par les policiers qu’il couvre d’injures. Un pistolet factice se trouve sous son siège, à côté de deux bouteilles d’alcool : une de rhum vide et une de whisky entamée. Se plaignant d’une douleur à l’omoplate, il est conduit à l’hôpital de Cricqueboeuf où il sera testé positif au cannabis, à la cocaïne et à l’alcool avec un taux de 1,99 gramme par litre de sang.

Il exhibe ses fesses

Le trentenaire, qui a tenté de s’enfuir de l’hôpital, essaiera à trois reprises de s’emparer de l’arme de service du fonctionnaire qui l’a rattrapé. Totalement incontrôlable sur le chemin du retour, il ne se calme pas au commissariat où il est placé en garde à vue. Les policiers présents décrivent des scènes de violences verbales et physiques intenses.

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Outre les injures « classiques » qui fusent trop souvent dans de telles circonstances, les policiers évoquent – entre autres – une morsure, des jets de chaussure, un doigt d’honneur, des coups de poing, des coups pieds – dont un dans le tibia -, des crachats et également l’exhibition des fesses « dénudées » du trentenaire. Des scènes dont certaines ont été filmées par la caméra-piéton d’un policier et par la vidéosurveillance de l’hôpital.

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« Tout ce que vous voulez »

Interrogé sur le déroulé de cette fin de journée, le mis en cause conteste avoir pointé l’automobiliste avec le pistolet qu’il dit sortir « quand c’est nécessaire ». En revanche, il reconnaît la quasi-totalité des faits qui lui sont reprochés. « Tout ce que vous voulez, mais pas les coups dans la voiture ».

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L’homme dont le casier judiciaire est entaché de 11 mentions est condamné à 12 mois de prison dont 6 assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans. Il a l’obligation de s’inscrire aux épreuves du permis de conduire, de suivre des soins en lien avec son addiction, et un stage de citoyenneté. Le tribunal prononce son inéligibilité pour une durée d’un an.

Surveillance électronique

Concernant le délit de refus d’obtempérer aggravé qui fait l’objet d’une peine distincte, il est condamné à 12 mois de prison. Il écope donc d’une peine ferme de 12 mois effectuera à domicile sous surveillance électronique (DDSE).

Il devra verser 800 € à chacun des 2 policiers ayant eu une ITT de 2 jours et respectivement 600 € et 400 € aux deux autres policiers qui se sont également porté partie civile, ainsi que 800 € unique d’intérêt pour leurs frais d’avocat. La 208 étant déclarée épave, il devra indemniser sa propriétaire à hauteur de 13 476 € auxquels s’ajoutent 500 € pour son préjudice moral et 800 pour ses frais d’avocat.

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