Des dépenses à la hausse…
Deauville (Calvados) n’échappera pas à une nouvelle hausse de ses charges à caractère général en 2023 : l’explosion des coûts de l’énergie et l’inflation généralisée avaient déjà provoqué une forte augmentation de ces dépenses de fonctionnement, passées de 5.3 millions d’euros en 2021 à 8 millions en 2022. Pour cette année, ce montant devrait ainsi s’élever aux alentours de 9 millions d’euros. À cela s’ajoutent les charges de personnel, dont les crédits inscrits au budget primitif prévoient une augmentation de 5 % par rapport aux 12.1 millions d’euros versés en 2022 (sur un budget de fonctionnement légèrement supérieur à 30 millions d’euros). Rappel : ce sont 259 agents titulaires et contractuels, en plus des trois apprentis recrutés l’année passée, qui composent les rangs de la municipalité.
… Mais aussi certaines recettes
Car tout n’est pas noir dans le tableau dressé par Guillaume Capard, adjoint en charge du budget. Les produits des jeux du casino poursuivent ainsi leur lente remontée post-Covid : d’un montant de 5.1 millions d’euros en 2022, ils devraient être évalués à 5.2 millions pour le budget annuel. Si la Dotation globale de fonctionnement (DGF) est revue à la baisse pour l’année à venir, avec des prévisions à hauteur de 1.1 millions d’euros (contre 1.2 millions en 2022), elle est synonyme de bonne nouvelle pour la municipalité, avec la fin de l’écrêtement en fonction du potentiel fiscal qui faisait perdre « entre 160 000 et 200 000 € chaque année » à la ville depuis 2017.
Au 1er janvier 2023, la dette de Deauville s’élevait à 15.7 millions d’euros contre 17.7 millions début 2022 et 20.8 millions en 2013. « En 2022, on n’a pas emprunté et on va avoir notre ratio de désendettement qui devrait se situer aux alentours de 3.5 années. Il était de 3.7 ans au 1er janvier 2022 », rappelle Guillaume Capard. Une augmentation des taxes foncières et d’habitation à hauteur de 3 % est toutefois prévue : « Ça sécurise en cas d’érosion de nos recettes, et ça n’est que la moitié de l’inflation. »
Des « investissements structurants et tournés vers les habitants »
« La ville souhaite continuer à faire rimer ambition et attention », fait savoir Guillaume Capard, annonçant un « renforcement des investissements structurants et tournés vers les habitants » . Y figurent notamment la construction du nouveau centre technique (1.6 millions d’euros) et du pôle social (1 million d’euros), ainsi que la suite de l’aménagement des espaces publics de la Presqu’Île de la Touques, dont la place Tolca et la place des Douanes (982 000 €). La deuxième phase des travaux du Pôle international du cheval (PIC), comprenant une seconde piste de concours, l’extension du paddock de détente, des parkings sur le terrain sud, devrait ajouter 980 000 € à la balance. Enfin, la rénovation des baies vitrées de la piscine olympique coûtera 350 000 € à la commune, en attendant un nouveau mode de chauffage au sein du complexe sportif. « On est en train d’étudier toutes les possibilités de géothermie et de circuit sous les chaussées, a d’ores et déjà annoncé le maire, Philippe Augier. Il y a plein de formules qui peuvent nous permettre de nous chauffer autrement ». Le budget définitif pour 2023 sera voté lors d’un prochain conseil municipal, début avril.
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