Deauville. Deux cavaliers chinois en quête d’une qualification pour les JO 2024

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Xingjia Zhang
Yaofeng Li en selle sur Jericho Dwerse Hagen. ©Sophie QUESNEL

Deauville (Calvados), terre de jeux. La station balnéaire qui espère être choisie comme base arrière des prochains JO de Paris peut aussi devenir le terrain d’entraînement idéal pour les qualifications aux Olympiades.

Deux cavaliers chinois, pensionnaires de Marcel Rozier, médaillé d’or aux Jeux olympiques de Montréal en 1976 sur son cheval Bayard de Maupas, ont participé du 28 au 30 avril 2023 au Jump’in Deauville.

Cette compétition internationale de saut d’obstacles a réuni quinze nations, venues défendre leurs couleurs avec 370 chevaux au départ. 

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Préparation avec montée en puissance

Marcel Rozier a choisi de présenter deux cavaliers de l’équipe chinoise de saut d’obstacles lors de la compétition au Pôle international du cheval. Son objectif ? Peaufiner leur préparation en vue d’une qualification pour les Jeux de Paris, l’été prochain.

« Les Chinois sont passionnés et respectent beaucoup leurs chevaux. Je leur ai mis au point une préparation avec une montée en puissance, confie Marcel Rozier. Leurs chevaux qui ont déjà participé aux JO de Tokyo, en 2021, n’ont pas couru depuis 6 mois. Il faut qu’ils soient prêts pour la qualification qu’ils iront chercher aux Pays-Bas en juillet. » 

Marcel Rozier.
Marcel Rozier. ©Sophie QUESNEL

Jericho Dwerse Hagen, un hongre belge de 14 ans et Cevrine du Banney Z, une jument grise de 14 ans, elle aussi née en France, premiers chevaux à fouler le sable de la carrière deauvillaise montés par des cavaliers chinois, auront eux aussi un rôle à jouer dans la quête du Graal.

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Des chevaux qui ont un peu d’âge

Les chevaux ont un peu d’âge, il faut aller doucement. À Deauville nous n’allons pas gagner. C’est un sport très compliqué, un sport à deux mais je suis confiant pour l’avenir. Les Chinois ont quelque chose que j’aime bien, un peu comme les Latins. Ensuite, il faut que le cheval soit prêt aussi lui-aussi. » 

Marcel Rozier.

Comme leur préparateur, les cavaliers ont apprécié les installations du Pôle international du cheval et notamment la toute nouvelle carrière utilisée pour la première fois en compétition. Quelques minutes après son passage, Xingjia Zhang commentait : « L’ensemble est parfait et la piste est très bonne, le paddock aussi. C’est formidable qu’il y ait un endroit dédié à l’échauffement. »

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À l’issue de sa première compétition en Normandie, le cavalier affichait clairement les ambitions de son équipe : « Essayer de nous qualifier en faisant de notre mieux. Pour la suite, si nous sommes qualifiés, il faudra continuer à travailler dur pour bien figurer. Quoi qu’il en soit, nous espérons faire mieux que lors des Jeux de Tokyo. » 

Xingjia Zhang et Marcel Rozier.
Xingjia Zhang et Marcel Rozier. ©Sophie QUESNEL

Pour une deuxième participation aux JO

Pour la deuxième fois de son histoire, la Chine devrait être en mesure de présenter une équipe complète de saut d’obstacles aux prochains Jeux olympiques qui se dérouleront l’été prochain à Paris.

Les Chinois ont découvert les Jeux olympiques en 2008 à Hong-kong où se tenaient les épreuves équestres.

La population chinoise s’est aussitôt passionnée pour la discipline grâce à la participation du seul cavalier représentant l’empire du soleil levant, Alex Hua Tian (absent à Deauville).

Le cavalier, très médiatisé, est toujours le seul Chinois à se qualifier lors des concours internationaux 5*. Il a notamment participé aux Jeux équestres mondiaux de Lexington en 2010 et aux Gucci Masters, en 2012 à Paris.

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Une discipline en retard ?

Étant passé de 100 clubs à 1 400 en à peine une dizaine d’années, le pays a un retard à rattraper en termes d’infrastructures équestres et de main-d’œuvre chinoise adaptée aux différentes disciplines hippiques. 

Vendredi après-midi, Yaofeng Li et Xingjia Zhang n’ont pas réussi à se classer lors du Prix Conseil Départemental du Calvados, une épreuve de CSO 2*. La qualification n’est que partie remise car impossible n’est pas chinois.

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