Interview Frédéric François, en concert à Deauville : « J’ai l’impression que le public me connaît depuis toujours

Frédéric François sera à Deauville pour deux représentations. 
Frédéric François sera à Deauville pour deux représentations.  ©Mediascene

Rencontre avec le chanteur Frédéric François avant ses deux concerts exceptionnels sur la scène du casino de Deauville (Calvados), samedi 4 et dimanche 5 mars 2023.

Avez-vous déjà chanté à Deauville ?

Si je suis venu au théâtre du casino, c’était il y a très très longtemps, parce que je ne m’en souviens pas. C’est d’ailleurs la première fois que je fais la tournée des théâtres et des petites salles. Pendant des années j’ai chanté dans tous les Zénith de France. Aujourd’hui j’ai décidé de favoriser la proximité avec les gens. On pourrait presque appeler le spectacle « Plus près de vous ». Cela me permet de voir mon public, de regarder les gens dans les yeux. Je vois aussi tous les gestes d’amitié qu’ils m’adressent. Je trouve cela formidable d’aller ainsi vers mon public.

Vous faites partie des chanteurs dont le public est d’une rare fidélité. Vous semblez entretenir un lien presque intime. Est-ce la réalité ?

Je ne sais pas si on peut parler de lien intime, mais j’ai du respect pour l’être humain et pour les fans car je suis là aussi grâce à eux. Je fais beaucoup d’analyses sur la relation avec mon public. Je me dis que lorsqu’une fan vient vers moi pour me demander un autographe, si je refuse elle ne me dira pas « Merci d’exister ». Je la rends heureuse en acceptant, ce qui me prend deux minutes. C’est la relation que j’entretiens avec mon public, et que je retrouve dans les spectacles. 

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Dans les années 70, vous étiez ce qu’on appelle un « chanteur à minettes ». Que sont-elles devenues ces minettes ?

(Rire). Nous avons de nouvelles minettes ! Pourquoi on nous appelait les chanteurs à minettes ? C’est tout simple. Avec la nouvelle génération arrivée dans les années 70 sont nés les magazines people qui nous appelaient les beaux gosses, à l’image de Mike Brant par exemple. Nous étions quelques-uns à ne chanter que des chansons d’amour. Quand nous arrivions pour un spectacle, les filles hurlaient plus fort que la sono. Certaines faisaient des malaises et devaient être évacuées par ambulance. On revivait ce qu’avaient vécu les Américains avec Sinatra et Presley et ce qui était arrivé avec Johnny Hallyday au moment du twist et du rock.

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« Nous ne sommes pas immortels »

Vous avez l’allure d’un éternel jeune homme. Le temps semble ne pas avoir d’emprise sur vous…

Disons que je n’y ai jamais pensé au temps qui passe. Et, mon Dieu, maintenant parfois j’y pense. Nous ne sommes pas immortels, tout simplement. Ça bascule en moins d’une seconde. Comme on allume et on éteint une lampe. On est plus là, on laisse derrière soi une famille des enfants, des parents malheureux, un public orphelin aussi.  

La peur de vieillir ne vous angoisse pas ?

D’une certaine façon, pas vraiment. Je suis perpétuellement en mouvement. Je suis en spectacle, je vois des gens, je vis de ma passion. Le public m’empêche de vieillir. Tant que j’ai ce physique et que je suis en forme, je ne ressens pas cette peur. Cela veut dire aussi qu’on me protège, quelque part là-haut, pour me permettre de continuer à donner du bonheur.

« Mes chansons font partie du patrimoine français »

Vos chansons font partie de la culture populaire. Il y a toute une génération qui les connaît par cœur sans forcément posséder tous vos disques…

Mes chansons font partie du patrimoine français. Depuis des décennies, les gens chantent mes refrains. Ils les ont chantés dans des communions, des baptêmes, des mariages. Ce sont des chansons qui, aujourd’hui encore, sont réclamées dans mes spectacles. Elles sont devenues incontournables. Je ne peux pas faire un récital sans chanter Je t’aime à l’Italienne, Mon cœur te dit je t’aime ou Chicago. Il y a tellement de tubes que les gens les connaissent par cœur. D’ailleurs ils font le spectacle avec moi, ce qui est fou et formidable à la fois. Dès l’intro ils reconnaissent les chansons qui se sont transmises de génération en génération.

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Vous faites un peu partie de leur famille…

Vous avez vraiment mis le doigt dessus. À la sortie de mes spectacles, les gens me parlent, me demandent des dédicaces. J’ai l’impression qu’ils me connaissent depuis toujours que je fais partie de la famille. C’est le mot.

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« Je ne me prends pas au sérieux »

C’est aussi parce que vous êtes accessible ?

La musique et la chanson ne suffisent pas. Il faut un personnage derrière. Le public a envie de savoir, que fait-il actuellement ? Comment va-t-il ? A-t-il des enfants ? Une femme ? Quand je suis l’invité d’une émission à la télévision, on me dit que je suis un bon client dans la mesure où je rigole et je fais rire. J’ai besoin de beaucoup d’autodérision. Je ne me prends pas au sérieux. Je suis là pour m’amuser et pour faire la promotion d’un disque, d’un Olympia, sans chercher plus loin, je ne joue pas de rôle.

Choisir des titres parmi tous les tubes de votre répertoire doit être un véritable casse-tête. Comment faites-vous ?

Je choisis toujours les incontournables. Des chansons un peu plus rapides pour essayer d’avoir une cadence dans le spectacle et qu’on ne s’ennuie pas. Ensuite, je crée des moments plus intimes grâce à une chanson à texte comme L’enfant qui vient d’ailleurs, La garde partagée. Je les chante sur un tabouret avec des lumières appropriées. Et puis on repart avec un tube des années 70. Et puis des années 80. J’essaie de tout mélanger. Enfin, je mets deux ou trois nouvelles chansons. Mais pendant deux heures de spectacle, je ne peux pas chanter uniquement mon nouvel album. Les gens ne viennent pas pour cela. Ils sont là pour retrouver les points de repère de leur vie. Ils veulent des chansons qui leur rappellent des moments précis qui n’existent plus, mais que je fais revivre.

Samedi 4 mars à 21 h et dimanche 5 mars à 16 h au casino Barrière. A partir de 49 €. Réservation au 02 31 14 31 14.

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