Jean-Luc Gioanni, retraité de la fonction publique, a longtemps travaillé dans l’Eure puis s’est installé à Trouville-sur-Mer (Calvados) avant de prendre sa retraite il y a 5 ans. Aujourd’hui, il demeure à Tourgéville : « Je suis donneur de voix dans une association qui a été créée il y a 50 ans. Elle a pour vocation de permettre à toute personne empêchée de lire d’accéder gratuitement au plaisir de la lecture par l’intermédiaire d’enregistrements que nous, donneurs de voix, réalisons bénévolement. »
Il poursuit : « Elle s’adresse aux mal voyants, aux aveugles mais aussi aux autistes, aux dyslexiques et aux publics qui souffre de difficultés pour lire, de difficultés ophtalmiques, ou autres » L’Association des donneurs de voix est différente de celle de Valentin Haüy, pour laquelle il a travaillé deux ans.
« C’est aussi une aide précieuse pour les dyslexiques »
Dans le Calvados il n’y a pas de bibliothèque sonore comme celle de l’association : « Je suis donc devenu par défaut adhérent à la bibliothèque sonore du Havre. Résidant à Tourgéville, mon ambition est de créer ce type de bibliothèque sonore sur le territoire de la Communauté Cœur Côte Fleurie », explique Jean-Luc Gioanni.
Il a donc pris contact avec tous les maires afin d’obtenir des subventions pour monter cette antenne de son association. Tourgéville et son maire, Michel Chevallier, ont répondu aussitôt et d’autres communes vont suivre, comme à Bénerville, que Jean-Luc Gioanni a visité ces derniers jours.
« On pense souvent aux malvoyants quand on évoque la bibliothèque sonore, mais c’est aussi une aide précieuse pour les dyslexiques », nous confiait-il, lors de la dernière édition du Salon du livre jeunesse trouvillais, où il se rendra à nouveau ces prochains mois. « Je cherche à me faire connaître le plus possible afin de trouver des « donneurs de voix », c’est-à-dire des personnes qui voudront bien donner de leur temps dans les collèges, les lycées mais aussi auprès des gens qui en ont le plus besoin dans nos communes de Cœur Côte fleurie. Je pourrais alors créer une bibliothèque sonore. »
« C’est un gros travail »
Il a déjà entrepris des actions en ce sens et il reçoit un très bon accueil auprès des communes. « J’ai déjà enregistré des tas de romans dont celui de Vanessa Schneider, La fille de Deauville, mais aussi celui de Camille Pascal, L’Air était tout en feu, son nouveau livre. Nous sommes beaucoup en France et on essaye d’enregistrer les meilleurs romans ou textes du moment. C’est un gros travail. Je peux dire que pour un livre classique de 240 pages, du type des prix littéraires que l’on voit actuellement, c’est trois heures d’écoute pour cinq fois plus de temps pour l’enregistrer. »
Jean-Luc Gioanni mentionne aussi son « petit record personnel : la biographie de Frank Zappa à qui j’ai consacré plus de 30 h d’enregistrement ! »
Association des donneurs de voix, tél. 06 22 73 55 41, mail : BSrelais.coeurcotefleurie@gmail.com.
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