Le marché de Deauville a lieu six fois par semaine pendant les vacances

Le mardi, quelle que soit la saison, les primeurs locaux remplissent les étals.
Le mardi, quelle que soit la saison, les primeurs locaux remplissent les étals. ©Sophie QUESNEL

« Dans les stations balnéaires, le marché prend très souvent un aspect monumental qui devient un des ornements de la ville » écrit Lionel Duhault dans la revue Athena sur la Touques de septembre 2022. Deauville (Calvados) n’échappe pas à la règle.

Un rituel immuable

En place depuis plus d’un siècle, le lieu de commerce s’est vite transformé en agora où se croisent des gens de tous horizons et où se tissent des liens qu’on aurait pu croire impossibles.

La matinée commence ou se termine souvent en terrasse, autour d’une table qu’il faut choisir assez grande pour réunir les amis du mardi, du vendredi ou du samedi.

On vient au marché pour acheter des produits frais ou négocier des vêtements à bon prix. On y revient pour retrouver son marchand favori de fraises ou son producteur préféré de salades. On se sent si bien au marché de Deauville, qu’on finirait presque par aimer se fondre dans l’interminable file d’attente devant le camion du charcutier villersois

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Un marché entièrement municipal

Le marché de Deauville est unique. Son cadre, ses camelots et même sa fréquence n’ont pas d’égaux dans la région. Trihebdomadaire en basse saison et pendant la période scolaire, il avait, jusque là, la particularité d’avoir lieu tous les jours de la semaine en juillet-août et à chaque période de vacances.

« Depuis l’année dernière, nous avons décidé que le marché n’aurait plus lieu le mercredi. Nous avons eu des périodes très creuses, ce n’est pas bon et pas très vendeur »

Françoise Hom, adjointe référente pour le marché.

Le mercredi, il existe un gros marché à Trouville-sur-Mer, ce qui a l’avantage de ne priver personne de produits frais.

Avant cette coupure du mercredi, avec 240 jours par an, Deauville était la ville de France où il y avait le plus de marchés. Elle a perdu son titre, mais reste dans le top des communes les plus dynamiques en la matière.

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À la recherche de l’équilibre alimentaire

Du rituel de l’installation dès le lever du soleil au ballet du remballage et du nettoyage, les choses se passent dans une harmonie remarquablement rythmée. Or, une mécanique aussi bien huilée nécessite du monde en coulisses.

« C’est un marché municipal géré en régie avec trois personnes, un placier régisseur, une secrétaire et le chef de service, tous assistés d’un élu »

Françoise Hom. 

Le marché ne se prépare pas seulement le jour du déballage. L’organisation est quasi permanente puisqu’il faut veiller à maintenir un certain équilibre dans le choix des marchands et par conséquent dans la variété des produits proposés.

Au total, 33 étals alimentaires sont dressés sous l’ensemble des halles et 90 autres marchands s’installent sur la place, dont une trentaine de réguliers. L’art est d’équilibrer la répartition entre les marchands.

« Nous avons perdu des primeurs, partis en retraite. Et depuis le covid nous avons décidé d’accorder une plus large aux places aux producteurs locaux pour favoriser les circuits courts »

constate l’adjointe qui avoue « faire » son marché deux fois par semaine, pour la qualité des produits mais aussi pour garder un œil sur l’ensemble de l’installation. 

Un équilibre indispensable

« Nous essayons de diversifier la partie alimentaire. Nous avons désormais un stand de plats thaïlandais, un traiteur qui propose du poisson… Depuis une semaine, une marchande de gâteaux nous a rejoints. Nous arrivons ainsi à proposer de nouvelles choses, tout en privilégiant les produits du terroir »

Françoise Hom.

Le succès de l’organisation d’un marché réussi n’est-il pas de fidéliser la clientèle tout en lui proposant de nouveaux produits afin qu’elle n’aille pas les chercher ailleurs ?

La saisonnalité du marché deauvillais l’oblige à ne pas être statique, ce qui implique une quête permanente de l’équilibre.

Un équilibre qui nécessite aussi un bon chef d’orchestre pour le placement des marchands.

Il existe trois statuts sur la place du marché. « Les abonnés ont une place attitrée, mais qui ne leur appartient pas. Il est bien précisé dans le règlement qu’à tout moment leur place habituelle peut être réquisitionnée, ils seront ainsi momentanément déplacés »

note l’élue.

Les abonnés s’installent avant 8 heures. Ensuite arrivent les réguliers et enfin, le placier procède à un tirage au sort pour attribuer les places qui restent. « C’est la régisseuse qui sent son marché » admire Françoise Hom.

Quatre heures plus tard, l’espace se retrouvera dans un désordre organisé pour laisser travailler les agents de la ville.

Là encore le nettoyage est réglé comme du papier à musique afin de rendre le plus vite possible la place aux Deauvillais. Souvent pour rejouer la même partition dès le lendemain matin.

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