Montée des eaux : des idées en cascade pour s’y préparer, de Deauville à Pont-l’Évêque

Une balade a présenté les projets imaginés dans le cadre de l'appel à idées
Une balade a présenté les projets imaginés dans le cadre de l’appel à idées « 2040 on se jette à l’eau ! De Deauville à Pont-l’Évêque, l’eau au cœur d’un territoire résilient ».  ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

« Ce genre de balade nous permet de nous questionner collectivement, élus, acteurs locaux ou habitants, sur l’avenir de nos territoires et sur les questions que cela pose en termes d’adaptation, de pratique, de mode de vie », insiste Elisabeth Taudière de Territoire Pionnier, Maison d’architecture à Caen.

Cette dernière participait à une promenade proposée au début du mois d’avril entre Touques et Deauville (Calvados) par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) pour évoquer les risques liés à la montée des eaux et aux inondations.

Une balade qui fait écho à une exposition proposée dès le 15 avril 2023 à Pont-l’Évêque pour réfléchir à l’aménagement du territoire, en prenant en compte les différents risques liés à l’eau, en suivant notamment « un scénario d’une montée du niveau de la mer estimée entre +25/+30 cm en 2040 ». 

Des risques d’inondation 

« On ne fait pas contre l’eau, mais avec », considère David Muller, premier adjoint à la Mairie de Touques. Dans cette commune frappée par de violentes inondations en 2003, comme sur le territoire de la basse vallée de la Touques, « l’eau est omniprésente », rappelle Céline Coderch, architecte pour le CAUE, évoquant le système hydrographique de la Touques s’organisant autour d’une rivière et de trois ruisseaux.

Et les risques d’inondation planent aussi.

Sur notre territoire, ce risque peut venir de la submersion marine, du débordement des cours d’eau, des ruissellements, des remontées des nappes phréatiques ou encore de glissements de terrain. 

Céline Coderch
Un plan de prévention des risque inondation a été mis en place en 2015.
Un plan de prévention des risque inondation a été mis en place en 2015. ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

Des projets et solutions imaginés 

En 2020, le CAUE a ainsi lancé un appel à idées qui portait sur la transition écologique, et plus particulièrement sur l’eau, pour lequel différents projets ont émergé et ont déjà été présentés à Trouville.

C’est un sujet transversal qui permet de parler de mobilité, de ressource, d’habitat, de pollution ou encore d’aménagement.

Céline Coderch

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Cette balade a été organisée par le CAUE, avec la participation de
Cette balade a été organisée par le CAUE, avec la participation de Territoire Pionnier, Maison d’architecture à Caen. ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

Ainsi, en travaillant sur le territoire de la basse vallée de la Touques, de Deauville à Pont-l’Évêque, à l’horizon 2040, des équipes composées de paysagistes, urbanistes, architectes ou encore ingénieurs ont ainsi imaginé des projets. 

Créer un système de canaux pour diminuer le risque d’inondation en ville, réaménager des embouchures de ruisseaux, édifier un bassin d’infiltration au cœur de l’hippodrome, installer des stations climax, « lieux de recherches concrètes et partagées » ou encore créer un vaste parc dunaire littoral : les projets et idées sont multiples.

Des projets qui questionnent l'aménagement du territoire, en prenant en compte les différents risques liés à l'eau.
Des projets qui questionnent l’aménagement du territoire, en prenant en compte les différents risques liés à l’eau. ©Le Pays d’Auge / M.-M. Remoleur

L’un des projets imagine par exemple de tisser la basse vallée de la Touques par l’eau en utilisant les espaces des zones humides, les deux hippodromes, le marais ainsi qu’une zone paysagère sur le littoral comme espace de stockage des eaux. « Par un système de canaux reliant la Touques à ces différents espaces, cela permettrait d’alléger le rôle de la Touques notamment en cas de débordement », explique l’équipe. Une manière « d’intégrer l’eau comme structure de la ville ». 

« Ce ne sont pas des projets opérationnels, mais bien des réflexions qui pourront être des outils pour les années à venir, ce sont des aides à la réflexion pour des projets futurs, rappelle avec insistance l’architecte du CAUE. Notre rôle est de faire ouvrir les yeux ». 

Pour découvrir ces projets, rendez-vous du 15 avril au 6 mai à Pont-l’Évêque avec l’exposition visible dans la maison communale, 60 rue Saint-Michel. 

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