Thierry Klifa à Deauville : « J’avais envie de faire un film heureux pour rendre les gens heureux

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Les rois de la piste, le nouveau film de Thierry Klifa avec Fanny Ardant et Mathieu Kassovitz, sera projeté en avant-première au Morny, à Deauville (Calvados), le dimanche 3 mars 2024.

Rencontre avec Thierry Klifa, journaliste, réalisateur, scénariste et metteur en scène français.

« La famille est une parfaite représentation de la société »

Votre cinquième film Les rois de la piste va sortir prochainement…

Oui, il sort le 13 mars et c’est déjà mon cinquième long-métrage effectivement. En 2001, j’avais commencé par un court-métrage, Emilie est partie, dans lequel jouaient notamment Danielle Darrieux, Sandrine Kimberlain et Mickaël Cohen.

Ensuite, j’ai fait mon premier long métrage en 2004, Une vie à t’attendre, avec Nathalie Baye et Patrick Bruel. C’était un chassé-croisé sentimental qui a eu un beau succès. Et puis il y a eu Le héros de la famille, Les yeux de la mère, Tout nous sépare et maintenant Les rois de la piste. En fait, j’aime bien parler, à travers mes films, de la famille ; de ma famille.

Justement, parlez-nous de votre dernier film…

C’est encore une histoire de famille. L’histoire d’une famille de bras cassés. Rachel, sorte de Ma Dalton, a élevé ses fils Sam et Jérémie, et son petit-fils, Nathan, dans le culte de l’arnaque. Lors d’un cambriolage, ils volent un tableau dont ils ne connaissent absolument pas la valeur ; une toile de Tamara de Lempicka. À partir de ce moment-là, deux détectives se lancent à leur poursuite…

Mais pourquoi une famille de bras cassés ? Considérez-vous que vous ayez une famille de bras-cassés ? 

On a tous une famille de bras cassés. Je trouve, d’ailleurs, que la famille est une parfaite représentation de la société. Même quand on part du même endroit, on n’évolue pas de la même façon. On se retrouve le dimanche midi autour du gigot, mais on a tous des vies différentes. On n’a pas les mêmes représentativités ; même entre frères et sœurs. À la fois on s’aime et on s’en veut. On est toujours en quête de sa place au sein de sa famille. C’est intéressant, je trouve.

« J’ai toujours voulu faire du cinéma »

Comment est née l’idée de ce film ?

 À la sortie du Covid, j’avais envie de légèreté ; j’avais envie de faire un film heureux pour rendre les gens heureux. Du coup, je voulais d’abord faire une comédie ; c’est ensuite qu’est venue l’idée d’une comédie policière. Il y a de l’humour. Le ton est à la fois léger et mélancolique.

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Et au-delà de ce film comment est venue l’idée de faire du cinéma ?

J’ai toujours voulu faire du cinéma. J’ai commencé à aller au cinéma très jeune, mais lorsque j’ai commencé à travailler à 22 ans je n’étais pas encore capable de faire un film. Du coup, j’ai d’abord été journaliste pour le magazine Studio. Ça a été un formidable apprentissage de la vie. En fait, j’ai appris de façon inconsciente. J’ai assisté à des tournages, côtoyé de grands metteurs en scène comme Claude Sautet, Alain Resnais, Claude Chabrol ou André Téchiné et rencontré des acteurs et des actrices que j’ai aimés. Et, c’est à partir de là que je me suis lancé dans le cinéma.

« Ça ressemblait à une vraie famille »

Pour Les rois de la piste, vous avez fait appel à un joli casting…

Absolument ! Je suis un metteur en scène qui aime les acteurs. Pour ce film, j’avais dès que j’ai écrit le scénario, une idée précise du casting. Fanny Ardant, d’abord. C’est la quatrième fois que l’on travaille ensemble, mais la première fois pour un film ; les autres fois c’était au théâtre dans les pièces L’Année de la pensée magique, Des journées entières dans les arbres et Croque-monsieur.

Avec Nicolas Duvauchelle, c’est le troisième film sachant qu’il faisait aussi partie de la pièce Des journées entières dans les arbres. Et puis, depuis longtemps, j’avais très envie de travailler avec Mathieu Kassovitz.

Il y a eu une sorte d’alchimie entre les acteurs et le film bénéficie de ce qui s’est passé sur le tournage. Les acteurs rigolaient beaucoup entre les prises ; ils ont beaucoup échangé ensemble. Il y avait quelque chose qui a, tout de suite, été sympathique. À bien y regarder, ça ressemblait à une vraie famille.

 Après ce film, avez-vous d’autres projets ?

J’ai pas mal de projets en tête. Mais pour le moment je suis très concentré sur la sortie de mon film. D’ailleurs, je pars quatre jours en Normandie du 29 février au 3 mars. Je commence par Cherbourg et je finis par Deauville et Elbeuf, le dernier jour.

C’est l’occasion, pour l’équipe, d’aller à la rencontre du public et au public d’échanger avec nous à l’issue de la projection. Pour l’avant-première, nous serons à Deauville, le 3 mars à 17 h.   

Avant-première du film « Les rois de la piste » le dimanche 3 mars, à 17 h, au cinéma Morny, 23 avenue du Général de Gaulle, à Deauville. Informations et réservation sur le site www.cinemamorny.fr. 

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