Elles sont mythiques et fêtent leurs 100 ans. Les planches de Deauville vont être au cœur d’un grand anniversaire. Longs de 762 mètres, ces morceaux de bois d’Azobé ont une histoire faite de rebondissements, de démolitions, de reconstructions.
La municipalité de Deauville présente tout un programme pour la période estivale et au-delà. Visites guidées, balades littéraires, expositions, conférences. Tout est mis en place pour parler et faire parler de ce complexe balnéaire, inscrit aux monuments historiques, créé par l’architecte Charles Adda et inauguré le 6 juillet 1924. Cent ans tout pile après cette inauguration, la ville prévoit une journée de célébration inaugurale.
Le public sera même invité à voyager dans le temps grâce à des casques de réalités virtuelles ou leur smartphone pour découvrir ce qu’il y avait avant ces 450 cabines de plage, ces boutiques et restaurants.
Une plongée dans l’histoire
Le site repose sur une histoire à rebondissements. Avant les cabines de Charles Adda, d’autres architectes avant lui avaient vu le potentiel de la ville pour créer un cocon dédié aux plaisirs balnéaires. Mais, Charles Adda voit plus grand et plus moderne que ses prédécesseurs. Si bien que 100 ans après l’installation, les planches et les cabines font toujours parler d’elles.
Elles sont portées par une politique de la ville tournée vers l’événementiel : le Festival du Cinéma Américain de Deauville est ancré sur ce site historique. Les lices rendent hommage depuis les années 1980 aux grands noms du cinéma, le jury choisissant qui a le droit de s’installer sur ces barrières mythiques.
Un lieu attachant
Cela fait 10 ans que Brigitte et Guy Fontaine louent une cabine de plage à l’année. Lui est artiste-peintre et réalise des tableaux sur le thème de la plage depuis plus de 25 ans. « On est au calme ici, on est bien ici. On s’installe et puis on reste là. On vient de Trouville, c’est peu notre lieu de vacances », sourit Brigitte. « Les couleurs sont magnifiques quand il y a les parasols et le soleil orange. Et puis, il y a du mouvement avec les gens qui passent« , poursuit Guy.
Le lieu est chargé d’histoires, de souvenirs. « On voit plein de gens connus ici, on a vu Sandrine Kiberlain, on vient de croiser Sophie Davant, on a vu Belmondo à l’époque », détaillent Guy et Brigitte. Du monde, ils risquent d’en voir beaucoup cette année sur les planches. Chaque année, 1.5 million de personnes y passent, les festivités devraient en faire venir autant voir davantage.
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