À Ouistreham et Deauville, SOS Racisme a testé les discriminations raciales

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Des militants de SOS Racisme ont testé des établissements à Ouistreham et Deauville pour lutter contre les discriminations raciales.
Des militants de SOS Racisme ont testé des établissements à Ouistreham et Deauville pour lutter contre les discriminations raciales. ©Illustration SOS Racisme

Samedi 22 juillet 2023, l’association SOS Racisme a organisé un « testing d’été » dans 13 villes en France « afin de mettre en lumière les discriminations raciales sur des lieux de vacances ».

Dans le Calvados, à Ouistreham, puis à Deauville, les antennes de Caen et Rouen de SOS Racisme ont testé 11 établissements (plages privées, boites, bars et restaurants).

« Lutter contre les discriminations »

Cette méthode de testing vise à lutter contre les discriminations », explique Désiré Kalombo, chargé de mission du pôle éducation populaire auprès de SOS Racisme. Le principe est simple :

Pour vérifier si une discrimination raciale existe, des personnes qui se distinguent uniquement par leurs origines perçues sont placées dans une même situation : une demande d’emploi ou de logement, une entrée dans une boîte de nuit…

Désiré Kalombo, chargé de mission SOS Racisme.

« Au-delà de cet aspect judiciaire », poursuit Désiré Kalombo, « puisque c’est un procédé qui a été admis comme mode de preuve valable devant la justice pénale, le testing quantifie l’ampleur des discriminations désormais fréquemment utilisées dans les travaux de recherche. » 

Des signalements ou des avis

Désiré Kalombo détaille comment sont sélectionnés les établissements testés. « Ce sont ceux pour lesquels l’association a reçu des signalements au niveau national via son service juridique ou sélectionnés sur la base d’avis en ligne laissés sur l’établissement. »

À Ouistreham, où des bars et des restaurants ont été visités, aucune discrimination n’a été relevée. « C’est tant mieux », confie M. Kalombo.

Un cas « différencié » à Deauville

En revanche, à Deauville, « nous avons constaté un traitement et un accueil différenciés pour les groupes de personnes perçues comme noires ou arabes. Pour ces deux groupes, il y a eu une réponse sèche telle que « je n’ai pas de table, c’est mort ! », prétextant que sans réservation l’accès à l’établissement est impossible. Cependant, au groupe blanc, même sans réservation, il a été proposé « de revenir un peu plus tard. »

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