Ce week-end, l’aéroport de Deauville-Normandie ouvre sa saison des « vols vacances ». « L’envie de voyager reste intacte », insiste Maryline Haize-Hagron, directrice de l’aéroport de Deauville-Normandie, pour lancer cette année 2024 qui va être marquée par plus de 1 500 vols et l’inauguration d’une nouvelle aérogare.
Un trafic stabilisé
Avant de dresser les grandes lignes pour l’année 2024, la directrice a évoqué un « trafic qui s’est stabilisé » en 2023. « On avait fixé un objectif de l’ordre de 70 000 passagers avec des transits. On a fait 65 664 sans les transits, c’est donc une progression de 2,4 % par rapport à 2022 », chiffre Maryline Haize-Hagron, rappelant qu’il s’agissait d’une « année charnière » après le covid. L’équipe de l’aéroport note notamment une progression, depuis deux ans, de visiteurs en provenance de Palerme.
Particularités de l’aéroport de Deauville, les vols privés et d’affaire représentent 8 457 passagers pour 3 924 vols.
Autre spécificité deauvillaise, les vols de chevaux connaissent une baisse. En 2023, 21 chevaux ont été transportés. « L’après-Brexit et les formalités douanières amènent une certaine complexité, ce qui explique qu’on a moins de transits de chevaux sur notre plateforme », précise-t-elle.
Deux temps forts pour l’année 2024
Au-delà des vols, l’aéroport Deauville-Normandie connaîtra cette année deux temps forts. D’abord l’inauguration de la nouvelle aérogare, au mois de mai. « On est impatient et on a hâte de s’installer dans ce nouveau bâtiment », sourit la directrice qui précise que ce déménagement se fera progressivement, au mois de juin. Pour rappel, le nouveau hall d’arrivée avait accueilli ses premiers passagers en avril 2023. Manque aujourd’hui principalement l’ouverture de la zone d’embarquement.
Autre événement : l’atterrissage le 3 juin, pour la troisième année consécutive, d’une cinquantaine de vétérans américains pour le 80e anniversaire du Débarquement. Un vol spécial opéré par la Delta Airlines.
Plus de vols TUI
« Les équipes ont hâte de retrouver la clientèle des vols vacances », souligne la directrice. La reprise des vols réguliers saisonniers se fera à partir du 13 avril avec ses 14 tour-opérateurs, ses 18 destinations et ses plus de 1 500 vols.
« En plus de nos destinations phares, on en a une nouvelle cette année : trois dates pour Ljubljana en Slovénie avec Top of Travel », précise Maryline Haize-Hagron. Une nouvelle destination permettant aussi de découvrir l’Autriche, grâce à un circuit.
L’un des points forts de 2024, c’est l’augmentation des capacités de 17 % par TUI, le tour opérateur « historique » de l’aéroport. « On propose 168 dates de départ pour les 7 destinations, d’avril à fin octobre, chiffre Julien Stephan, directeur du département transport pour TUI. L’année dernière, ça a très bien fonctionné donc on a gardé les mêmes destinations et on a choisi de rajouter de la capacité sur celles-ci ».
Une hausse complétée par celle du nombre de destinations proposées en direct. « Pour le moment, les ventes sont au rendez-vous et les avions se remplissent à un bon rythme », se réjouit le directeur.
Ce que confirme Frédéric Blanc, directeur commercial, qui rappelle que les Normands sont « friands » des clubs et circuits proposés par leur tour-opérateur : « Aujourd’hui, nous sommes à 19 % en plus de réservations pour l’été à venir, donc c’est très encourageant ».
« On est souvent taxé de pollueur, mais… »
« Dans le transport aérien, on est souvent taxé de pollueur. On n’est pas dans le déni, mais on est en mesure d’en parler, car on a la chance d’avoir une industrie qui est en action et qui n’a pas attendu qu’on lui dise d’aller vers la décarbonation », insiste Maryline Haize-Hagron. Rappelant l’obtention en 2022 du niveau 2 du programme Airport Carbon Accreditation, qui évalue et reconnaît de manière indépendante les efforts des aéroports pour gérer et réduire leurs émissions de CO2, la directrice insiste : « Ce n’est pas une fin en soi, notre objectif est de poursuivre notre maîtrise du CO2 ».
Elle donne l’exemple d’actions comme la mise en place de l’écoconduite à l’aéroport ou encore celles mises en place avec l’association Aérobiodiversité qui a permis le recensement de 281 espèces animales et végétales.
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