Le casino de Deauville accueille quatre combats professionnels, samedi 5 août, avec en tête d’affiche celui entre Dylan Colin et Yannick N’Galeu. Le vainqueur deviendra champion de France des poids mi-lourds. Agent de propreté dans la vie de tous les jours, Dylan Colin veut poursuivre sa série d’incivilité (12 victoires). Le premier coup de cloche sera donné à 20 h.
Dylan, quel est votre but pour ces championnats de France de poids semi-lourds ?
Comme à mon habitude, je pars dans le but de gagner, d’autant plus qu’il y a un titre en jeu. Même si je suis invaincu depuis douze combats, ce n’est pas ça ma source de motivation. Je veux juste gagner en ne prenant pas mes combats à la légère, j’essaie de me préparer au mieux. Quoiqu’il se passe, mes adversaires me permettent toujours de progresser, à chaque combat j’apprends de moi-même.
Vous avez eu une blessure à l’épaule à la fin de l’année 2022. Est-ce qu’elle vous perturbe encore lorsque vous combattez ?
J’avais refait un combat à Deauville en avril contre un bon adversaire, mais mon épaule avait tenu bon après une rupture au tendon. Je reviens avec toutes mes armes même si j’ai l’impression d’avoir perdu du temps. Cette blessure est tout de même arrivée assez tôt pour me laisser le temps de me remuscler et de bien me renforcer. Elle restera toujours dans un coin de ma tête.
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Vous serez opposé à Yannick N’Galeu. Qu’est-ce que vous savez de lui ?
J’ai pour habitude de ne pas me soucier de mes adversaires, je laisse mes coaches s’en occuper. Je m’attends à un combat propre, ce sera engagé et assez physique. Yannick est quelqu’un d’assez cogneur, il frappe bien sans être pour autant un puncheur. Pour gagner ce combat, il faudra le prendre round par round, pour ne pas lui laisser de chances.
Sur le papier, pensez-vous que les débats seront équilibrés ?
Oui, il a 34 ans et moi 29, donc on est tous les deux expérimentés. Ce sera serré.
Vous êtes invaincu en 12 combats (trois par K.O.). Perdre samedi, ce serait perdre au pire moment possible ?
On se dit toujours qu’on apprend quand on perd. J’ai vécu des moments compliqués entre les deux années perdues à cause du Covid et le décès de mon père. Si la défaite vient, que j’ai tout donné et que mon adversaire a été plus fort il n’y a pas de problème, mais je ne l’envisage pas. Je le prends comme un combat normal avec juste un titre à la clé. Je ne ressens pas de stress particulier, j’ai juste la volonté de vouloir bien boxer. J’aurais des regrets si je ne parviens pas à développer ma boxe.
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Vous arrivez à performer, alors que vous vous entraînez dans des conditions compliquées…
C’est ça. Je n’ai qu’un seul ring pour m’entraîner que je dois partager avec plusieurs associations sportives. En plus la salle est mal isolée, quand il fait 40 °C dehors il fait tout autant à l’intérieur et quand tu transpires le sol devient hyperglissant… C’est pour ça que je vais m’entraîner ailleurs, que ce soit chez Davide Nicotra ou sur Paris. J’aurais peut-être de meilleurs résultats si j’avais de meilleures conditions de travail.
Vous faisiez de la boxe française et du kickboxing avant de faire de la boxe anglaise. Est-ce que cela vous sert aujourd’hui pour être le meilleur possible ?
Oui, ça me sert pendant les moments durs, par exemple sur la manière de me déplacer. J’ai beaucoup boxé à l’étranger en kickboxing devant un public qui était pour le boxeur local. Aujourd’hui, ça m’aide dans les combats serrés où il faut réussir à trouver son deuxième souffle. Yannick N’Galeu a aussi cette expérience-là.
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