Convivial, bon pour la mémoire… A Deauville, les joueurs de bridge veulent casser les clichés

Dans la vie comme dans le jeu, Sylvie de Fraiteur et Sophie Dullieux font la paire. En cherchant leur table parmi l’une des 120 installées dans le Salon des ambassadeurs du Casino de Deauville (Calvados), elles précisent : « Nous sommes novices. »

Novices mais curieuses, les amies participent pour la deuxième fois au Festival international de bridge qui se tient à Deauville (Calvados) du 20 au 29 juillet 2023. Elles se sont mises à jouer sur le tard. « Ma mère bridgeait énormément, elle a même été championne de France, raconte Sylvie de Fraiteur. Mes parents jouaient tout le temps, ça m’a dégoûtée du bridge. » Ce n’est qu’à la retraite, il y a trois ans, qu’elle a pris des cours au club de Deauville : « Ça fait marcher la mémoire », explique-t-elle.

Et pendant ce temps, un peu plus loin, on entend : « Oh ! Tu es là toi aussi ! », son amie Sophie Dullieux croise une connaissance venue disputer le tournoi normand d’ouverture. C’est que le bridge, « sport de l’esprit », a cette autre vertu de créer du lien social, s’enthousiasme Alain Bekerman, président du festival : « Vous voyez l’assemblée, ce n’est pas tout jeune, chuchote-t-il alors que le tournoi vient de commencer pour quatre heures de jeu. Mais le bridge, c’est une autre vie pour eux. Ils sortent, ils font des rencontres. C’est très convivial. » Il s’interrompt : une bridgeuse a mal au dos, il faut lui trouver un coussin.

« Il faut ouvrir le bridge aux jeunes »

Au coup d’envoi, le silence s’est installé parmi les 400 joueurs. On ne communique plus qu’en haussant les sourcils, en pinçant les lèvres. Il y a quelques minutes encore, les discussions allaient bon train entre les paires qui s’affrontent à la même table. Les époux Germaine et Joël Doussot bridgent « depuis 1948 », et sont venus de Paris pour jouer « dans ce cadre prestigieux ».

Ils vont jouer la première donne de l’après-midi contre un duo bien plus jeune : Oxana Zagvotskaya a été initiée au bridge « en dix minutes » par Raphaël Bauche. Ce quarantenaire de l’Eure a baigné dans le bridge, son père a créé une agence de voyages liée au bridge, et son grand-père le journal Le Bridgeur. Mais lui regarde vers l’avenir. « Il faut démocratiser notre pratique, qui est associée aux bourgeois, aux médecins », exprime-t-il. « Contrairement à ce que l’on pense, le bridge est très ouvert », nuance Joël Doussot. Au fil de l’échange, ils s’accordent sur un point : « Il faut ouvrir le bridge aux jeunes », pour continuer à « créer des ponts » entre les générations, espère Raphaël Bauche.

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