De Cabourg à Villers-sur-Mer, voici les quatre lieux incontournables de la Côte fleurie

Des plages de sables fins, des terrasses à perte de vue, des immeubles comme sorties d’un autre temps, la Belle Époque. Voilà à quoi l’on s’attend lorsque l’on imagine à la Côte fleurie, sur les côtes du Calvados. Dans cette perspective, Cabourg, Houlgate et Villers-sur-Mer ont tout pour répondre à ces attentes… et même un peu plus. Voici quatre idées de visite pour découvrir l’histoire de ses stations balnéaires.

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Villas et casinos

Villégiatures de « grande bourse », comme aime à les décrire un guide publié à l’époque, les villes littorales voient s’ériger un peu partout des villas chics et souvent gigantesques. Chaque propriété rivalise avec sa voisine, les styles se mélangent.

photo la villa argentine à cabourg est un très bon exemple du charme de la côte fleurie. © archives ouest-france

La villa Argentine à Cabourg est un très bon exemple du charme de la Côte fleurie. © Archives Ouest-France

Les toitures se hérissent d’épis de faîtage et de chiens-assis, les façades de figures extravagantes. Le but est d’avoir une demeure plus belle, plus étonnante que les autres. La IIIe République invente le « balnéaire normand » avec un retour aux colombages. Mais les éléments gothiques, classiques, Renaissance et modernes abondent aussi. En témoignent à Cabourg « La Chimère », à Houlgate « Le Castel », à Villers le « Chalet Miramar ».

Le chalet Haret ou villa Miramar

Il y a plus de 160 ans, en 1867, Paris accueille l’exposition universelle d’art et d’industrie, organisée par Napoléon III afin de valoriser l’Empire et sa puissance technique. Lors de cet événement est construit un chalet destiné à abriter la commission impériale. Ce bâtiment porte le nom de son « inventeur », l’entrepreneur Haret & fils, spécialisé dans la conception de chalets en bois préfabriqués et démontables.

Son principe de construction est simple : il s’agit de concilier la tradition d’une structure en pan de bois avec l’emploi novateur du béton. Réservée par Haret à son usage personnel, la « villa » est, à l’issue de l’exposition, acheminée en Normandie et remontée à Villers-sur-Mer face à un magnifique panorama.

La colonne de Guillaume

Le 18 août 1861, on inaugure « en grande pompe » une colonne commémorative, à l’endroit même d’où Guillaume le Conquérant donna en 1066 le signal du départ de sa flotte pour la conquête de l’Angleterre. Œuvre d’un artiste caennais nommé Le Batard, elle est implantée dans le parc du château du comte Foucher de Careil.

photo face à la colonne entourée d’un muret de pierres en forme de proue de bateau, les observateurs s’imaginent l’armada de guillaume le conquérant se préparant à conquérir l’angleterre. © archives ouest-france

Face à la colonne entourée d’un muret de pierres en forme de proue de bateau, les observateurs s’imaginent l’armada de Guillaume le Conquérant se préparant à conquérir l’Angleterre. © Archives Ouest-France

Mais, en raison de glissements de terrains, elle est déplacée quelques années plus tard, côte de Caumont. Une hérésie selon les puristes, puisque, de ce fait, elle est tournée vers le centre de la cité et non vers le port. En août 1966, année du 900e anniversaire du départ pour Hastings, la colonne haute de 2,50 m, entourée d’un muret de pierres en forme de proue de bateau, est transférée en bordure de plage où chacun peut encore l’admirer aujourd’hui.

Le Grand Hôtel de Cabourg

Les touristes, généralement fort riches, qui fréquentent les grands hôtels de la côte normande entendent y jouir du confort et de l’art de vivre qui sont les leurs quand ils vivent à Paris. Ils aiment descendre dans de véritables palaces. Aussi chaque station possède-t-elle nombre de résidences fastueuses, dont le Grand Hôtel à Cabourg est l’une des plus élégantes.

photo le grand hôtel de cabourg. © archives ouest-france

Le Grand Hôtel de Cabourg. © Archives Ouest-France

En 1861, un premier hôtel de luxe est construit à côté du casino en bois, un ensemble qui s’avère rapidement le point de ralliement des visiteurs fortunés. Vers 1908, les deux bâtiments sont rebâtis en pierre. À présent, si les chambres, luxueuses, ne sont pas dans vos moyens, un petit tour au bar ou à la « Promenade » vous fera faire un voyage dans le temps au parfum de Belle Époque.

Article publié le 23 mai 2021, mis à jour et réédité le mardi 28 février 2023.

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