Deauville 1987 : le festival du cinéma américain plonge dans les yeux de Bette Davis

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Un accueil triomphal est réservé, par le festival du cinéma américain et les festivaliers, à Bette Davis, pour la première fois à Deauville à l’âge de 79 ans. L’actrice donne une interview corrosive alors qu’elle est venue présenter son dernier film Les baleines du mois d’août à Deauville. Elle porte une voilette noire et fume intensément. Elle évoque sa vie (ne voudrait rien y changer, sauf peut-être un meilleur mariage) et le cinéma d’aujourd’hui « sans intérêt ». 

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Bette Davis n’a pas froid aux yeux

La conférence de presse de Bette Davis à l’hôtel Royal, restera comme un des temps forts de l’histoire du festival, au même titre que celle donnée en 1985 par Elizabeth Taylor. Vêtue d’un ensemble blanc et noir, un drôle de petit chapeau rond à voilette sur la tête, Bette Davis commence par mettre un peu d’ordre. « Get out », lance-t-elle sur un ton qui n’admet pas de réplique aux photographes trop bruyants à son goût.

Elle tord sa bouche dans ce qui veut être un sourire, et semble s’amuser de sa propre audace. Enfin affable, elle demande, en français : « Maintenant, tout le monde voit moi ? Les caméras sont OK ? » 

Les questions fusent. Bette Davis y répond, souvent longuement, sur sa réputation d’autorité, ses rôles, son jugement sur le cinéma d’hier et d’aujourd’hui, ses merveilleux yeux bleu acier chantés par Kim Carnes, et cinquante autres choses. La vieille dame très digne a mis tout le monde dans sa poche. Sa sortie est un triomphe.

On la retrouve le jeudi à la villa Strassburger François Léotard, ministre de la Culture, lui remet la croix de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Puis le soir pour un dîner donné en son honneur, toujours au Royal.

Elle est heureuse. Elle chante, dit qu’elle aime tout le monde, et va de table en table remercier chacun d’être venu. Un feu d’artifice est tiré dans les jardins du palace, qui s’achève avec le nom de la star s’affichant en lettres flamboyantes. 

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Un record du nombre d’hommages

Le festival de Deauville, qui n’a jamais fait aussi fort, rend cette année pas moins de neuf hommages. Outre Shirley MacLaine et Bette Davis, sont également honorés Janet Leigh. Douglas Fairbanks Jr, Stewart Granger, Robert Parrish, Brian de Palma et les 20 ans du Studio Action. 

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L’arrivée de Robert de Niro, le vendredi 11 septembre, ramène tout le monde à la réalité. L’acteur américain retrouve sur place le réalisateur Brian de Palma pour présenter Les Incorruptibles, reprise du célèbre feuilleton télévisé. Arrivé à 16 h 30, Robert de Niro est déjà reparti à 22 h 30. Six heures de présence. Jamais Deauville n’aura connu une star aussi filante.

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Rita Hayworth, for ever

Le festival rend également hommage à Rita Hayworth, décédée quelques mois auparavant, et représentée à Deauville par sa fille, la princesse Yasmin Aga Khan

Hommages encore aux 100 ans de Hollywood (« Hollywood fête son centenaire – Légendes et réalité ») et aux 20 ans du Studio Action, la salle parisienne spécialisée dans le cinéma anglo-saxon.

Un nouveau prix « Coup de cœur », attribué par la presse ou le public et parrainé par le laboratoire LTC, salue désormais le cinéma indépendant.

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