Dans la valse quotidienne des voitures déambulant à la déchetterie de la Croix-Sonnet à Touques, près de Deauville (Calvados), c’est le tout premier arrêt que rencontrent les usagers dans ce véritable hippodrome du déchet.
Au cœur d’un local de 70 m² appelé « zone de réemploi », ils viennent déposer des meubles ou du matériel pour leur offrir une deuxième vie. « C’était important de l’installer dès l’entrée, car c’est la priorité, ce qu’il y a de plus vertueux », insiste Benoit Hagen, responsable du service environnement et qualité de vie à la communauté de communes, rappelant qu’un espace similaire est installé à la déchetterie de Villers-sur-Mer. Sur place, les agents, véritables « ambassadeurs du tri », guident les particuliers et professionnels pour les orienter vers cette zone, le plus possible.
Au minimum 1 % de réemploi
En imaginant ces nouvelles déchetteries inaugurées en 2021, la communauté de communes et le délégataire Véolia avaient en tête l’objectif de valoriser et de réutiliser le plus possible des meubles et objets qui y seraient déposés.
C’était un peu l’idée de base de la déchetterie. Les élus ont souhaité que le réemploi soit une partie prédominante des deux déchetteries.
Une priorité, au point que des objectifs de performance ont été mis en place. « Parmi eux, on impose un pourcentage de réemploi sur l’ensemble des déchets : sur tous les tonnages qui sont traités en déchetterie, il faut qu’il y ait au minimum 1 % qui soit du réemploi ». Un pourcentage qui représente « entre 140 et 150 tonnes par an » déjà difficile à atteindre.
Si cet objectif est si important, c’est bien parce qu’en termes de cercle vertueux, « le réemploi c’est ce qu’il y a de mieux ».
C’est mieux que la valorisation matière, que l’incinération ou la transformation car le réemploi permet de donner une deuxième vie au déchet. Ça n’est plus un déchet d’ailleurs, ce sont des objets ou des meubles qui peuvent être réutilisés sans aucun problème.
Un argument environnemental, mais aussi financier. « Ça coûte moins cher de donner que d’incinérer ou d’enfouir où, là, il y a des taxes, etc ».
Déchets : enfouissement, valorisation ou réemploi
Enfouissement, valorisation ou réemploi : la gestion et le traitement des déchets peuvent varier. « Au niveau de la réglementation, on a une obligation de diminuer drastiquement tout ce qui va aller à l’enfouissement, ce qui est le moins vertueux », explique Benoit Hagen, qui indique que dans les deux déchetteries, la part a bien diminué. Ce qui n’est pas enfoui est souvent valorisé où un déchet transformé en un autre objet. « On travaille avec des filières à responsabilité élargie des producteurs (REP), par exemple pour l’électroménager. C’est moins vertueux que le réemploi, mais ça l’est plus que l’incinération, poursuit Benoit Hagen, concluant : le top du top c’est le réemploi où on donne une deuxième vie à l’objet ».
Des partenariats avec des associations
Pour offrir pleinement une deuxième vie à ces objets et meubles récupérés, des partenariats avec différentes associations ont été noués.
On travaille avec des structures qui sont capables de faire du réemploi et on s’est rendu compte qu’une seule n’était pas suffisante.
Si à l’origine, Véolia travaillait avec l’association Place Nette, après la cessation d’activité de cette dernière, d’autres partenariats se sont mis en place. Ainsi, l’exploitant travaille principalement avec les recycleries la Passerelle à Trouville et L’Auguste, recycleur-bâtisseur à Dives-sur-Mer. « Ces deux associations viennent dans nos deux déchetteries, à Touques et Villers-sur-Mer ».
En parallèle, le travail s’est enclenché avec d’autres structures plus spécialisées.
Pour tout ce qui est textile, on travaille avec l’ASTA du côté de Pont-l’Évêque ; pour les bouchons en plastique avec l’association les Bouchons du Calvados ; avec Handyjob qui travaille principalement avec des handicapés, pour la récupération des matériaux des fenêtres ; et pour la réutilisation du matériel médical avec ENVIE Autonomie.
L’objectif : multiplier les partenariats pour augmenter le nombre de déchets réemployés. « Toutes ces associations sont complémentaires, insiste Benoit Hagen. Si au lieu de 1 % on arrive un jour à être à 2, 3 ou 4 % de déchets qui partent en réemploi, ça serait super ».
Un travail qui passe aussi par l’organisation d’événements, comme « Up Up Up : le réemploi à la cote » , mais aussi en organisant des ateliers, par exemple de réparation, avec les associations partenaires, si elles le souhaitent.
« L’objectif c’est d’aller beaucoup plus loin et de mettre le réemploi en avant, on peut toujours s’améliorer », reconnaît Benoit Hagen qui rappelle en conclusion : « Le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas ».
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