« Sur le papier, nous sommes assez différents, mais avec nos regards complémentaires, on va essayer de concocter un festival qui va détonner ». Aux manettes du festival Planches contact, à Deauville (Calvados) on retrouve désormais des sensibilités photographiques qui se complètent.
D’un côté, Jonas Tebib, nouveau directeur artistique, qui vient du monde des galeries et des ventes aux enchères. De l’autre Lionel Charrier rédacteur en chef photo du quotidien Libération, qui va l’épauler. Un duo complété par Camille Binelli, responsable du pôle photo des Franciscaines, « cheville ouvrière » qui veille déjà depuis plusieurs années sur le festival et les photographes en résidence.
Avec le départ de Laura Serani, c’est un nouveau chapitre du festival Planches contact qui va s’écrire avec l’arrivée d’une nouvelle direction artistique. Des regards, entre continuité et nouveauté, qui pourront compter sur les dynamiques équipes du festival et des Franciscaines. « C’est un travail d’équipe important pour continuer à faire grandir ce festival », insiste Lionel Charrier.
Des regards complémentaires
« La photo a toujours été le coeur de ma passion qui a pris différentes formes », sourit Jonas Tebib. Spécialiste du marché de l’art et commissaire d’exposition, il a notamment dirigé le département Photographies chez Sotheby’s pendant plus de 7 ans. « J’ai travaillé aussi bien en France qu’à l’international, j’ai organisé des expositions en Europe, au Moyen Orient ou aux États-Unis », liste-t-il. Un volet international sur lequel il compte bien mettre l’accent à Deauville.
Le travail a déjà été fait d’avoir des photographes du monde entier qui viennent en résidence à Deauville, mais je veux essayer d’accentuer ça.
Un travail pour lequel il s’appuiera sur son réseau du monde des galeries et des ventes aux enchères, notamment « celui des collectionneurs », pour « faire venir des écritures photographiques très différentes ».
Autre regard, autre passionné, autre réseau avec Lionel Charrier, son binôme qui sera plus particulièrement en charge du tremplin jeune talents. « Je suis très attaché à ce festival dont je suis membre du jury depuis six ans », insiste le directeur photo de Libération et figure du photojournalisme qui, au festival, apportera sa sensibilité particulière.
« On est aussi là pour accompagner les photographes dans leur travail sur place, sur le plan technique, mais aussi artistique, les aider à affiner leur angle, à construire leur narration visuelle », insiste le membre fondateur de l’agence Myop qui souhaite « faire émerger des pépites… et les suivre après leur résidence à Deauville ».
Les résidences de photographes : l’identité du festival
Pour Jonas Tebib et Lionel Charrier, pas question de tout bouleverser, mais plutôt de s’inscrire dans la continuité du travail réalisé par Laura Serani ces dernières années… en apportant leur patte.
« Le festival a énormément grandi, on est là pour lui donner un nouvel élan, mais dans un esprit constructif avec ce qui a déjà été fait », précise Lionel Charrier qui rappelle le cœur et la spécificité du festival deauvillais, par rapport aux autres rendez-vous sur la photo : l’accueil en résidence d’artistes qui viennent réaliser un projet photo sur le territoire normand.
Ce sont comme des jazzmen avec une grille de lecture à partir de laquelle il faut créer. Les photographes sont là pour écrire une nouvelle page de leur histoire, mais aussi une nouvelle page de l’histoire de Planches contact.
Un « enracinement au territoire » qui est une « force », comme le considère Jonas Tebib, à préserver et à mettre davantage en avant dans la communication. « Il y a un beau mélange entre les photographes invités, les jeunes talents, ceux invités par la fondation Photo4food. Et tous ces photographes se croisent, se rencontrent et travaillent ensemble dans cette maison qu’est la Villa Namouna. C’est une superbe énergie collective ».
Trouver un thème fort à chaque édition
Tout en gardant cette idée de création in situ comme marqueur fort de l’identité du festival deauvillais, de nouveaux axes stratégiques ont été pensés par le binôme. L’idée serait d’abord de structurer chaque édition autour d’une thématique forte, créant un fil rouge entre les expositions. « Cela permettrait que chaque édition soit différente, qu’on donne un axe de lecture », explique le directeur artistique.
Si le thème de la prochaine édition qui aura lieu du 18 octobre au 4 janvier est encore en construction, il tournera autour du territoire et de l’intimité. « Il est à affiner selon la direction que prennent les projets des photographes invités », précise-t-il, expliquant que l’idée de la thématique concernerait davantage les invités que les jeunes talents ou ceux de la fondation Photo4food. « C’est positif car il faut aussi de la diversité photographique pour que les visiteurs puissent continuer de papillonner à droite à gauche ».
Autre tâche à laquelle s’attellent ce duo et les équipes du festival : travailler sur les espaces d’exposition. « On a une réflexion sur la circulation entre ces lieux, sur leur densification, sur comment on crée des espaces dans lesquels on se sent vraiment dans une exposition, avec des perspectives, une narration », détaille Jonas Tebib. Tout un travail pour permettre au festival de continuer à raconter des histoires du territoire au plus grand nombre.
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