« Est-ce que Cherbourg est là ? Est-ce qu’il y a Fécamp ? » Les 3 000 élèves venus de toute la Normandie au Centre international de Deauville n’avaient pas vraiment besoin d’un maître de cérémonie pour être, comme à leur habitude, bouillants pour la double cérémonie de remise du Prix des Ados, vendredi 19 avril 2024.
Une cérémonie où la première personne à prendre la parole, l’adjointe au maire Catherine Perchey, en charge de l’Enseignement et de la Jeunesse, a été acclamée comme une rock star à son arrivée ! Et a fait bien rire les collégiens et lycéens malicieux avec un lapsus, en évoquant un prix « pour nourrir votre couill… votre curiosité ». « Sans les lecteurs, il n’y a pas d’auteurs, et sans les auteurs il n’y a pas de lecteurs… Alors c’est important que tout le monde se rencontre », a pour sa part défendu Pascal Pottier, directeur de plusieurs magasins Leclerc en Normandie et partenaire du prix.
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La bande dessinée Music Queens lauréate du prix
Quatre livres avec la musique en toile de fond étaient donc nominés. Regarder l’orage dans les yeux de Cécile Alix, raconte les questionnements internes d’une adolescente marquée par des problèmes familiaux, qui se cherche une identité en grandissant. Parfois, j’aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale, de Taï-Marc Le Thanh, évoque la vie d’un adolescent atteint par le syndrome de la Tourette. Vibrato, par Bertrand Puard, plonge dans la relation intime mêlée d’admiration, de bienveillance et de rivalité qui se noue entre deux finalistes d’un télé-crochet.
Vainqueure du prix, la bande dessinée Music Queens de Rebecca Manzoni, Émilie Valentin et Leslie Plée — adaptée de la série animée diffusée sur Arte — dresse le portrait de dix chanteuses qui ont imposé leurs codes au monde de la musique.
Une belle découverte rap
Au programme, une brève présentation de chaque livre et un échange entre les élèves et l’auteur (seule Émilie Valentin était présente pour Music Queens). L’on y a notamment appris que Taï-Marc Le Thanh avait choisi le thème du syndrome de la Tourette « car j’avais envie d’écrire un livre avec des gros mots dedans et que parler de cette maladie était le meilleur moyen de le faire ! »
Mais au moins autant que les livres, ce sont surtout les mini-concerts entre chaque présentation qui étaient attendus. L’occasion pour les jeunes de se lever pour danser, et d’allumer les flashs comme dans un zénith.
Si les prestations de la chanteuse-accordéoniste Justine Jérémie et de l’ancienne candidate de The Voice Louise Combier ont été très appréciées, les lycéens amateurs de rap sont repartis avec une belle découverte. En toute fin de cérémonie, No-Za, un rappeur de Saint-Vaast-la-Hougue qu’aucun lycéen ne connaissait, a fait lever tout le monde. L’occasion de développer une fanbase hors du Cotentin : « Allez voir mon compte Instagram noza_check_ca ! » Avec 3 000 jeunes normands présents, son compteur ne devrait pas rester longtemps à 1 771 followers.
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