« Les fêtes au Coteau, c’était quelque chose qu’on attendait toujours avec impatience ». Si Isabelle Lambert a déménagé de ce quartier de Deauville (Calvados) où elle a grandi il y a dix ans, elle a encore le Coteau chevillé au cœur et des souvenirs plein la tête.
Dimanche 27 avril 2025, comme d’autres anciens ou actuels habitants du quartier, elle se rendra à la Fête du Coteau organisée par la municipalité. Au menu de cette journée qui se veut festive : une foire à tout sur le terrain noir, un pique-nique avec une restauration rapide proposée par la Croix-Rouge de Deauville et un concours de pétanque. Une recette qui avait déjà fonctionné pendant de longues années dans ce quartier deauvillais.
La grande époque des fêtes au Coteau
Niché dans les hauteurs de Deauville, ce quartier du Coteau est celui d’où tout est parti. En 1856, Dosville n’était qu’un village d’une centaine d’habitants implanté sur le Mont Canisy, dominant une zone de marais qui s’étendait jusqu’à la mer. Trois ans plus tard, le maire de l’époque vend les marais au Duc de Morny, amorçant la naissance de la station balnéaire qu’on connaît.
Le Coteau, lui, est bien resté en vie, comme une ville dans la ville. Dans les têtes de ceux qui y ont vécu à la fin du XXe ou au début du XXIe siècle, demeure l’image d’un quartier festif. « Je me souviens particulièrement des kermesses organisées chaque année en juin », se souvient Isabelle Lambert qui y a grandi dans les années 1980-1990.
En effet, à l’époque le quartier avait son école avec plusieurs classes de maternelle et de primaire. « C’était une fête qu’on attendait avec impatience, c’était convivial, il y avait toutes les familles réunies. Pour les plus sportifs, il y avait un cross le matin, des balades en poney. Il y avait aussi la Fête de la gym et ses spectacles dans le gymnase, les moments festifs à Noël avec le petit train qui montait dans le quartier… », énumère-t-elle, reconnaissant que tous ces souvenirs et anecdotes continuent d’animer les conversations, lors des repas avec ses amis, d’autres anciens du Coteau. « Tous les souvenirs qu’on a c’est incroyable. On dit souvent que le Coteau, c’est une grande famille ».
Dans les années 2000, plusieurs fêtes de quartier avaient encore été organisées au Coteau « pour se connaître et mieux vivre ensemble », expliquait à l’époque la municipalité. Des moments de convivialité ponctués par un tournoi de pétanque, de foot ou encore de basket, un défilé d’enfants déguisés ou encore par un barbecue et une soirée dansante. Philippe Augier se souvient bien de ces fêtes de quartier, notamment « des concours de pétanque entre les élus, les habitants ». Le maire raconte : « C’était hyper sympa, ce sont des moments où on est tous au contact les uns des autres ». Sans oublier les foires à tout qu’organisait M. Loriot, l’épicier, jusqu’à son décès. « Tout ça, c’étaient des super moments pour le quartier », sourit Isabelle Lambert.
« Renouer avec des moments de rencontre »
Depuis plusieurs années, les moments de retrouvailles et de rencontres sont moins fréquents dans ce quartier. Pour certains habitants, cela pourrait être lié à la fermeture de l’école, au vieillissement de la population, à l’absence d’association ou encore à l’installation de résidents secondaires moins présents tous les jours de l’année.
Malgré tout, certains rendez-vous ont permis de réunir les habitants comme les fêtes des voisins, la mise en lumière du sapin de Noël ou encore l’inauguration du terrain noir réhabilité au cœur du quartier, début 2020. Un équipement multi-sports, permettant notamment de pratiquer le foot, le basket ou encore le tennis de table, mais aussi lieu de ralliement de plusieurs générations dans le quartier, comme il l’avait toujours été. En 2023, était aussi inauguré un nouvel ensemble accueillant l’épicerie du quartier (qui a refermé ses portes depuis), mais aussi une vingtaine de logements sociaux et une micro crèche.
Du côté des fêtes, « ça faisait longtemps que j’avais envie de relancer ça », confie Philippe Augier qui regrette : « La crise sanitaire n’a pas aidé. Partout, le covid a tué les relations sociales, notamment des relations de voisinage, et a renforcé l’individualisme. Je me suis dit que c’était bien de renouer avec ces moments où l’on se rencontre et on partage ».
Pour le premier édile, la demande est aussi venue des différents quartiers de Deauville. « Rue Verdun, ils ont toujours gardé des rendez-vous sympas tout au long de l’année, mais au Coteau la foire à tout n’a pas repris après le décès de celui qui l’organisait », raconte le maire qui espère que cette renaissance des fêtes au Coteau fonctionnera… au long terme. Florence Galerant, présidente de l’antenne locale de la Croix-Rouge, partage ce constat d’une demande émanant des habitants :
On vient deux fois par semaine dans le quartier pour déposer du pain et des viennoiseries chez des personnes en difficulté. Il y a une vraie demande des habitants, certains se sentent parfois isolés, surtout depuis la fermeture de l’épicerie. Ça a été un coup dur pour eux, c’était un lieu où ils pouvaient se retrouver… Donc c’est une vraie bonne idée de relancer une fête de quartier, ça va créer de la cohésion.
Le maire conclut : « Les fêtes, c’est bien plus fort qu’une réunion de quartier qui est figée. On se raconte ce qui va, ce qui ne va pas, on joue à la pétanque, on participe à la foire à tout, on boit un coup… Ces moments-là sont simples, mais essentiels. Il faut essayer de recréer du lien ».
Dimanche 27 avril, de 7 h à 17 h, dans le quartier du Coteau, à Deauville.
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