EN IMAGES – 80e anniversaire du Débarquement : les vétérans américains ont atterri à l’aéroport de Deauville-Normandie

L’émotion est forte lorsque l’avion qui transporte à son bord les vétérans de la Seconde Guerre mondiale atterri à l’aéroport de Deauville-Normandie ce lundi. Spécialement affrété d’Atlanta par la compagnie Delta Air Lines, l’avion conduit les 48 vétérans, pour beaucoup centenaires, et les membres de leurs familles sur le sol normand à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement.

Il est 12h40 lorsque les roues de l’avion touchent le sol de l’aéroport. Les 48 hommes descendent sous les applaudissements de l’avion. Une descente accompagnée de la présentation de chacun d’entre eux : qui ils sont et quel rôle ils ont joué en 1944.

Les derniers témoins

Il y a quatre-vingt ans, ces hommes étaient de jeunes soldats débarquant sur les plages du Débarquement. Aujourd’hui, ils font partie des derniers témoins de cette période. À leur arrivée, ils ont été accueillis par 110 élèves de CM1, CM2, de trois écoles primaires de Saint-Gardien-des-Bois, Deauville et du Breuil-en-Auge.

Les 110 enfants et les officiels avec les 48 vétérans américains
Les 110 enfants et les officiels avec les 48 vétérans américains © Radio FrancePhilippe Thomas

« Je suis hyper heureux de revenir ici »

Certains vétérans prennent la parole juste après leur descente de l’avion. Neal McCallum a 97 ans. Le 6 juin 1944, il n’était pas en Normandie, mais ses quatre grands frères, oui. L’ancien soldat américain, assis confortablement dans son fauteuil, savoure son retour en France : « Je suis super heureux de revenir ici, j’adore la culture française, les Français en général, et leur nourriture. »

Neal McCallum, 97 ans juste après avoir atterri à Deauville.
Neal McCallum, 97 ans juste après avoir atterri à Deauville. © Radio FranceArthur Bellan

« Vive les États-Unis ! »

D’autres gardent des souvenirs intacts de la guerre et se réjouissent encore de la victoire des Alliés. Alester Brown a 100 ans, et laisse sortir ses émotions après le vol : « À chaque fois que je reviens ici, je me dis ‘Yeah, on a gagné’. » Il ne cache pas non plus son amour pour son pays, les États-Unis : « Vive les États-Unis, on est les meilleurs.« 

Alester Brown, 100 ans est plein d'énergie et ne ménage pas sa joie
Alester Brown, 100 ans est plein d’énergie et ne ménage pas sa joie © Radio FranceArthur Bellan

Brigitte Macron présente à Deauville

De nombreux officiels sont venus saluer ces hommes qui ont joué un rôle important dans le Débarquement de Normandie. Un moment qui reste gravé dans l’histoire de France, et qui a ouvert la voie à la libération de l’Europe. Parmi ces officiels, Brigitte Macron, Première Dame, est là à l’atterrissage pour les accueillir.

Madame Brigitte Macron, Première dame est venue saluer les 48 vétérans
Madame Brigitte Macron, Première dame est venue saluer les 48 vétérans © Radio FrancePhilippe Thomas

Accueillis en fanfare

De la chaleur humaine, les 48 vétérans en ont reçu de personnes venues leur dire merci, comme Mado, 94 ans, et Claude, 92 ans, habitants d’Hérouville-Saint-Clair. Ils ont connu la guerre et ils sont venus en couple dire merci aux vétérans américains.

80 ans après, Mado et Claude sont venus dire merci aux vétérans
80 ans après, Mado et Claude sont venus dire merci aux vétérans © Radio FrancePhilippe Thomas

Quelque 80 journalistes étaient sur place pour couvrir leur arrivée et les interviewer. Parmi eux, Papa Jake, star des réseaux sociaux avec ses 800.000 abonnés sur TikTok.

George Mullins, l'un des 48 vétérans
George Mullins, l’un des 48 vétérans © Radio FrancePhilippe Thomas

"Papa Jake", est l'un des 48 vétérans, il est âgé de 101 ans
« Papa Jake », est l’un des 48 vétérans, il est âgé de 101 ans © Radio FrancePhilippe Thomas

Des passionnés aux couleurs de l’époque

Parmi les passionnés venus accueillir les héros, Guia Pagny. Ce jeune de 13 ans est mordu d’histoire et du Débarquement. Vêtu avec une tenue militaire de l’époque, il est accompagné par sa sœur, sa mère et sa grand-mère. « C’est super important pour ma génération et pour les générations futures de ne pas oublier ce qui s’est passé.« 

Guia et sa soeur Maya avec leur banderole pour les vétérans.
Guia et sa soeur Maya avec leur banderole pour les vétérans. © Radio FranceArthur Bellan

Sa passion, il la tient de son arrière-grand-père qui a connu la guerre. L’historien en herbe possède même son propre musée, qu’il a installé dans son garage. En plus de sa passion, lui et sa sœur ont tissé un lien particulier avec Papa Jake. En effet, ils ont été invités chez lui aux États-Unis pour ses 101 ans.

Les vétérans vont maintenant bénéficier d’un peu de repos avant les commémorations du DDay.

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