« Hôtel Normandy » : retour sur les moments phares de cette célèbre comédie romantique tournée à Deauville

Une “rom com” made in Normandie

Le pitch de cette comédie romantique (« rom com ») très chic est surtout prétexte à suivre une jolie quadragénaire férue d’art contemporain dans ses pérégrinations deauvillaises. La séduisante Alice, campée par Helena Noguerra, est inconsolable depuis la mort de son mari, disparu dans un accident de moto. Pour lui changer les idées, ses deux meilleures amies lui offrent un week-end à Deauville (Calvados), au Normandy, le prestigieux établissement du groupe Barrière… Entre Ary Abittan, l’apprenti gigolo que les copines de l’héroïne ont délégué auprès de la ravissante esseulée, et Éric Elmosnino, le galeriste maladroit, le cœur d’Alice balance. L’un de ces hommes va-t-il la convaincre de renoncer à son célibat ? Et lequel ?

Helena et Deauville : une histoire glamour

©DC

Jack Nicholson, Pierce Brosnan, Jeff Goldblum, Françoise Sagan, Henri Salvador, Serge Gainsbourg… : que de clients illustres ont posé leurs bagages au Normandy ! Bien consciente d’être une « privilégiée« , Helena Noguerra, qui y était installée le temps du tournage, est, elle aussi tombée sous le charme de l’endroit et de Deauville. Après plusieurs scènes tournées dans des lieux emblématiques de la station – notamment sur les Planches, cette longue promenade construite dans les années 1920 qui longe la plage, à l’hippodrome et au casino –, la demi-sœur de Lio a eu envie d’y revenir passer quelques weekends… romantiques, bien sûr !

La petite touche des acteurs

Entre Helena Noguerra, Éric Elmosnino et Ary Abittan, l’osmose était parfaite. Totalement pris par cette histoire romanesque pleine de quiproquos, le trio survolté débordait d’idées pour faire évoluer l’intrigue. Très complices et « émerveillés comme des enfants« , du propre aveu d’Helena Noguerra, par la beauté de cet hôtel grandiose, les trois acteurs aimaient imaginer la suite de cette romance au jour le jour. De bon matin, ils n’hésitaient donc pas à faire part de leurs suggestions à Charles Nemes, le réalisateur, afin qu’il modifie son scénario. Certaines scènes se sont ainsi étoffées à la dernière minute, tel le passage de la danse entre Helena Noguerra et Ary Abittan. Jugeant ce pas de deux un peu trop classique, l’humoriste a proposé à sa partenaire de s’écrouler à la fin de la séquence. Ni une ni deux, le réalisateur trouvant l’idée excellente la met en boîte ! Autant d’improvisations qui donnent à ce chassé-croisé amoureux une spontanéité décalée pleine de fraîcheur…

Son cœur balance…

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« J’étais très impressionnée de jouer avec Éric Elmosnino, a avoué Helena Noguerra. J’avais le cœur qui battait. Je me disais : “Mon Dieu, c’est une machine de guerre !” Je ne voulais pas qu’il soit déçu. » Voyant qu’il « impressionne » sa partenaire, celui qui, deux ans avant, avait reçu un César pour son interprétation de Serge Gainsbourg a tout fait pour la mettre à l’aise. S’amusant de son rôle de charmant séducteur, l’acteur s’y révèle irrésistible. Pourtant, dans la vraie vie, c’est l’humoriste Ari Abittan qui a fait chavirer Helena ! À l’avant-première du film à Deauville, les deux comédiens étaient arrivés ensemble et s’étaient affichés main dans la main, échangeant des regards qui en disaient long. « Le concept du “couple forever”, c’est peut-être un plan marketing mais j’y crois. Je continue de penser que deux êtres peuvent vivre heureux toute une vie », confiait alors celle qui, désormais, filerait le parfait amour avec le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié

Paralysée par le trac

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La scène de la vente aux enchères a été particulièrement difficile à tourner pour Helena Noguerra qui devait se lancer dans une grande déclaration d’amour en public. Pour la rassurer, le réalisateur lui a proposé de dire d’abord son discours en petit comité avant de faire rentrer la centaine de figurants dans la salle. De quoi donner à la comédienne des sueurs froides !

600 figurants !

Pas moins de 600 figurants ont participé au tournage du film, auxquels il faut ajouter les employés du groupe Lucien-Barrière (propriétaire, entre autres, du palace et du casino) qui jouent leurs propres rôles tout en vaquant à leurs occupations professionnelles. Chapeau !

Premier rôle au décor naturel

©DC

C’est un véritable hommage que Charles Nemes rend à l’hôtel Le Normandy… au point de lui confier le premier rôle ! Le cinéaste a ainsi concédé : « L’hôtel et la ville de Deauville sont presque des personnages et contribuent naturellement à l’esthétique luxueuse du film. On n’avait aucune difficulté à trouver de la joliesse autour de nous. » Établissement de légende, le magnifique manoir anglo-normand, inauguré en 1912 et rénové en 2015 par l’architecte d’intérieur star Jacques Garcia, se révèle un écrin sur mesure pour cette Alice qui, dans sa somptueuse suite, s’y sent comme au pays des merveilles.

Le Normandy, star de cinéma

©Esterno Amaka Viaggi

C’est en 1966 que Le Normandy est entré à tout jamais dans la légende du cinéma avec la sortie du film que Claude Lelouch venait d’y tourner : le célébrissime Un homme et une femme, avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant. Et dans la suite de ce chef-d’œuvre du 7e art, Les Plus Belles Années d’une vie (2019), la magie était toujours présente entre les murs lambrissés du palace intemporel ! En 2007, c’est Sophie Marceau qui y tournait son deuxième film, La Disparue de Deauville, avec Christophe Lambert. Dans cette ambiance de luxe feutré, Sophie et Christophe vont faire face à un coup de foudre retentissant… et ne plus se quitter pendant sept ans !

Un temps… normand !

La météo a fait des siennes lors du tournage, au point que le réalisateur a dû s’adapter aux aléas du climat normand. Ainsi, lorsque Jacques, joué par Éric Elmosnino, embarque un soir Alice contempler le bord de la mer illuminé, les deux amoureux sont censés admirer le panorama avec romantisme… sauf que la pluie s’est abattue sur Deauville ce jour-là ! Le duo a été contraint de tourner la scène dans la voiture, dos à la mer, face à l’équipe et aux projecteurs. Et il a fallu tout leur talent pour faire souffler un vent de passion sur le véhicule qui menaçait d’être enseveli sous les trombes d’eau.

À voir…

Valérie EDMOND

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