« J’aurais donc imaginé ma nomination ? J’aurais affabulé ? » : Maïwenn sort du silence après son éviction du festival de Deauville

L’actrice et réalisatrice a donné vendredi 30 août une interview au magazine Le Point. Elle estime “avoir le droit de ne pas être traitée comme un Kleenex”.

“Aux responsables du festival, je souhaite à l’avenir plus de franchise, de clarté, de tact, de bienveillance, de constance et de droiture. Je pense qu’ils en ont manqué et qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.” Dans une interview accordée au magazine Le Point, publiée vendredi 30 août, Maïwenn réagit sans mâcher ses mots à son éviction du festival de Deauville, dont elle devait assurer la présidence du jury.

Selon ses dires, elle avait été choisie par Bruno Barde, à la tête du festival jusqu’à sa mise en retrait en juin après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles. C’est lui qui aurait appris à l’actrice son évincement, expliquant que la nouvelle directrice, Aude Hesbert, ne voulait plus d’elle et désirait repartir d’une feuille blanche.

« J’ai le droit de ne pas être traitée comme un Kleenex”

“Cela m’a vexée, évidemment, ce n’est jamais agréable d’être rejetée”, explique Maïwenn. D’autant que les organisateurs du festival, dans leur déclaration officielle citée également par Le Point, assurent que “Maïwenn avait été invitée par Bruno Barde, hâtivement, de façon informelle et sans concertation avec les équipes quelques jours avant la publication de l’enquête de Mediapart le concernant”.

De quoi faire bondir la réalisatrice de Polisse : “J’aurais donc imaginé ma nomination ? J’aurais rêvé tous mes échanges avec la précédente direction ? J’aurais affabulé lorsque j’ai fait contacter l’agent d’Anamaria Vartolomei pour qu’elle rejoigne le jury ? Peut-être le maire de Deauville, Philippe Augier, avec lequel je devais dîner et Elsa Heizmann, la directrice des relations avec le cinéma pour Chanel, ont-ils aussi rêvé que j’avais été désignée ?”

Maïwenn, même si elle assure que cette situation ne l’empêche pas de dormir, estime “avoir le droit de ne pas être traitée comme un Kleenex”. Dans Le Parisien vendredi 30 août, Aude Hesbert réaffirme qu’il “n’y a pas eu d’invitation officielle du festival faite à Maïwenn”. En 2020, rappellent nos confrères, “Maïwenn avait été critiquée pour son soutien en 2020 au réalisateur controversé Roman Polanski, accusé de viol sur mineure”.

Le cas Ibrahim Maalouf

Le festival de Deauville, qui se déroule du 6 au 15 septembre et sera finalement présidé par Benoît Magimel, est marqué cette année par de nombreuses polémiques, celle ayant fait le plus de bruit jusqu’à présent étant l’éviction d’Ibrahim Maalouf.

Aude Hesbert avait annoncé dans La Tribune dimanche le 24 août que le trompettiste ne faisait plus partie du jury, en raison d’un « malaise dans l’équipe » en lien avec la vague #MeToo. « Ce n’est pas à moi de juger, punir ou condamner, mais la présence d’Ibrahim Maalouf devenait de plus en plus problématique pour la bonne tenue, sereine, d’un festival qui fête son 50e anniversaire, qui est aussi ma première édition et que je souhaite porter avec clarté et transparence », déclarait-elle.

Ibrahim Maalouf avait été accusé il y a plusieurs années d’agression sexuelle sur mineure, une affaire dans laquelle il a été relaxé en 2020. Dans un message transmis à l’AFP peu après la publication de l’article de La Tribune dimanche, l’avocate du musicien avait estimé que le festival sacrifiait « un innocent sur l’autel du principe suprême ‘the show must go on’ pour des intérêts mercantiles ».

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