Brad Pitt et Penelope Cruz enamourés sur les plages de Normandie, façon Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée dans un semblant de remake d’Un homme et une femme : c’est l’hommage rendu par Chanel à Claude Lellouche dans la campagne lancée en mars dernier à l’occasion du défilé automne-hiver 2024/2025 et largement diffusée.
L’occasion était trop belle pour la maison de couture de rappeler son lien étroit avec Deauville où a eu lieu le tournage, principale source d’inspiration de la collection et surtout, première ville de province à accueillir une boutique Chanel en 1913.
Les chabadabadas n’ont pas pris une ride, tout comme la station balnéaire qui célèbre cette année le centenaire de ses mythiques Planches, promenade métonymique qui a accueilli au fil des décennies les grands de ce monde : acteurs, chanteurs, artistes, personnalités politiques et membres de la royauté. « Tous ceux qui ont fait l’histoire du XXe siècle », résume le maire Philippe Laugier, aux commandes de la ville depuis 2001.
« Les Planches occupent un rôle majeur dans notre attractivité, du fait de leur notoriété. Cet anniversaire est l’occasion de rappeler les raisons de ce succès. » Loin d’être tombé en désuétude, ce lieu patrimonial attire chaque année plus de 1,5 million de visiteurs venus fouler ses planches en bois d’azobés. Une fréquentation monstre qui a eu pour effet l’allongement de la promenade de plus de 300 mètres en 2022, pas moins d’un tiers de sa superficie d’origine.
Flash-back. Ancien marais inhospitalier, les plages de Deauville opèrent leur mue à partir de la seconde moitié du XIXe sous l’égide du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, en un lieu de villégiature pour l’aristocratie et la grande bourgeoisie européenne. La gare Deauville-Trouville est inaugurée en 1863, puis suivent l’hippodrome et le casino, qui donnera naissance au groupe hôtelier Barrière.
Une tempête en 1875 va avoir un effet accélérateur dans la métamorphose de la ville, puisqu’elle aura pour résultat de faire reculer la mer sur une distance de 300 mètres. « Deauville, c’est près de Paris, mais loin de la mer », déclarera à ce propos le romancier et homme de théâtre Tristan Bernard, figure de la vie deauvillaise du début du XXe siècle.
Par la suite apparaissent les premiers bains de mer portés par l’essor des resorts. Un concours d’architecture remporté par Charles Adda en 1924 donne lieu à la création des Planches et des splendides bains pompéiens avec leurs 450 cabines longeant la plage conservées en leur état d’origine depuis lors. À l’occasion du centenaire, cette histoire se raconte au travers d’un florilège de clichés tout le long de la promenade accompagnée d’une visite guidée de 1 h 30, riche en anecdotes, ainsi que dans un livre signé de l’historien Philippe Normand, responsable culturel de la ville.
Les festivités du centenaire, auxquelles s’associent les hôtels et restaurants du groupe Barrière, misent également sur la réalité virtuelle pour attirer un plus large public. L’exposition immersive, imaginée par le studio d’architecture 3D Noovae, permet de remonter le temps de 1859 à 1924 dans une manière de jeu vidéo avec casque VR et manette à l’appui, et découvrir au travers d’une modélisation l’évolution géologique et architecturale du front de mer. L’activité ludique et hyperréaliste a été réalisée à partir d’une collecte de plus de 1 200 documents numérisés en utilisant les techniques de photogrammétrie. « Je crois beaucoup en l’égalité des chances par la culture et les technologies contemporaines, capables d’intéresser les nouvelles générations », indique l’édile deauvillais, tout en rappelant son engagement social notamment au travers de la Journée des oubliés des vacances qui accueille sur ses rivages quelque 5 000 enfants d’Île-de-France.
L’expérience immersive a cours au sein du cloître des Franciscaines, lieu de vie et hub culturel inauguré en 2021, et se décline en réalité augmentée au travers de QR codes disposés directement sur les Planches. Conférences, courts-métrages documentaires, activités musicales et sportives, grand bal des Années folles, cours de Charleston ou jeu de croquet viendront enrichir la programmation qui précède celle d’un autre anniversaire, les 50 ans du Festival du film américain de Deauville. De quoi offrir à la cité balnéaire un bon coup de projecteur.
Plus d’informations : www.indeauville.fr
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