Municipales 2026 autour de Deauville : douze maires et de nombreuses interrogations sur leur candidature

Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2026. À moins d’un an de cette échéance, Le Pays d’Auge a interrogé les maires sortants et dresse un premier point de la situation des douze villes de la Communauté de communes Cœur Côte fleurie, autour de Deauville-Trouville (Calvados). Tour d’horizon commune par commune.

Benerville-sur-Mer

Maire de Benerville-sur-Mer depuis 2008, Jacques Marie ne sait pas encore s’il se représentera en 2026 à la mairie de sa commune. « Nous avons encore quelque temps, il est encore trop tôt », indique-t-il, mentionnant que sa décision « sera prise à l’automne », comme la plupart des autres maires de la Communauté de communes.

Blonville-sur-Mer

En 2026, il y aura du changement à la tête de Blonville-sur-Mer.

Maire depuis 2014 de cette station familiale, Yves Lemonnier a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2026, même s’il reconnaît préparer activement sa succession. « J’ai 74 ans, si je repars pour six ou sept ans, ça fait beaucoup, il faut savoir s’arrêter et profiter de ses proches », considère l’édile qui clôturera notamment des travaux de réaménagement du bourg.

Deauville

Bastion de Philippe Augier depuis 2001, la station balnéaire est tous les six ans l’objet de convoitises. Un premier prétendant, Pierre Mallet, s’est déjà déclaré contre le maire qui restera muet jusqu’à la cérémonie des vœux en janvier 2026.

Pour ceux qui cherchent des indices, la page Facebook de Deauville avec passion, le groupe de soutien de Philippe Augier, est très active, défendant bec et ongles le maire et peut-être futur candidat à sa propre succession.

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Saint-Arnoult

À la question de sa candidature en 2026, François Pedrono a répondu par une pirouette : «  Mais qui voyez-vous pour me remplacer ?  » Une imitation assumée d’un collègue maire de la Communauté de communes, que chacun aura reconnu sans qu’il soit nommé. Élu en 2008, le maire de Saint-Arnoult incarne une rare continuité : depuis 1977, la commune n’a connu que deux maires, Guillain Hardy pendant 31 ans, puis lui-même depuis bientôt 20 ans. S’il se représente, ce serait un demi-siècle avec seulement deux premiers magistrats.

Aujourd’hui, la commune engage la rénovation de son cœur de bourg. De quoi nourrir, peut-être, l’envie de prolonger l’histoire.

Saint-Gatien-des-Bois

Successeur de Michel Brangbour, décédé en cours de second mandat, Philippe Langlois dirige la commune depuis quinze ans. Il s’est inscrit dans une continuité d’action axée sur le développement du territoire et les besoins des administrés.

En 2020, lors de la cérémonie des vœux marquant ses dix années de mandat, le maire avait livré un discours soulignant la complexité croissante de la fonction. Il y exprimait une forme de lucidité sur les contraintes de l’exercice, évoquant la difficulté à faire primer l’intérêt général face à des revendications individuelles multiples. Il faisait également allusion, de manière pudique, aux moments de découragement inhérents à l’engagement public dans les périodes les plus sensibles. C’est peut-être ce qui explique qu’en début d’année, lors de la même cérémonie, Philippe Langlois a annoncé son intention de se représenter aux municipales de 2026, en précisant qu’il s’agirait de sa dernière candidature.

Dans les semaines qui ont suivi, Bruno Chambrier a officialisé à son tour sa candidature. Une première entrée en campagne pour le plombier de la commune, dans un climat déjà marqué par des tensions. Plusieurs attaques récentes du challenger, notamment sur les réseaux, laissent présager une campagne active, où les positions s’affirmeront sans détour.

Saint-Pierre-Azif

Comme dans d’autres petites communes de l’intercommunalité, la décision n’a pas encore été prise à Saint-Pierre-Azif. Maire de cette commune depuis 2014, Françoise Lefranc explique : « Je pense qu’on réfléchira à cette décision après septembre, au sein de notre conseil municipal. Moi, personnellement, je ne sais pas pour le moment ». Entre les deux mandats effectués, l’âge, les projets en cours, « il faut réfléchir à tout ça, donc c’est encore le point d’interrogation pour moi ».

Touques

Élu par le conseil municipal à la suite du décès de la maire en début d’année, David Muller s’apprête à solliciter pour la première fois un mandat électif. Une échéance majeure qui testera la légitimité populaire d’un successeur encore en phase de consolidation politique.

Dans les mois précédant l’ouverture officielle de la campagne municipale, une interrogation devrait cristalliser l’attention : quelle position adoptera Dominique Vautier ? Chef de file d’une opposition marginalisée mais toujours audible, il avait, dès le début du mandat, fait le choix de l’apaisement en apportant son soutien à la majorité. Fera-t-il le pari de la continuité en ralliant David Muller pour éviter une dispersion des voix au premier tour ? Ou reprendra-t-il son indépendance politique à l’approche du scrutin ? Pour l’heure, Dominique Vautier garde le silence. Un choix stratégique, dans un paysage local encore mouvant.

Tourgéville

Michel Chevallier, maire de Tourgéville depuis 2014, n’a pas encore pris sa décision. « C’est trop tôt encore », considère-t-il.

Trouville-sur-Mer

Si l’on résume la situation à Trouville-sur-Mer : Sylvie de Gaetano, maire sortante, affiche sa volonté de défendre son bilan ; Stéphanie Fresnais, opposante de longue date, prépare son retour, forte d’un écart très serré en 2020 (21 voix) ; Nicolas Sauvage mise sur le renouvellement avec l’annonce d’une consultation citoyenne ; quant au Rassemblement National, il pourrait tenter de séduire un électorat en quête d’alternative. Le paysage politique s’annonce donc particulièrement mouvant.

Dans ce contexte, la requalification du boulevard Fernand-Moureaux, cœur du centre-ville, reste un dossier central. Les deux années de travaux, lourds et complexes, ont modifié les habitudes des riverains et des commerçants. Le chantier, très suivi sur les réseaux sociaux, continue de susciter de nombreux commentaires. À moins d’un an des élections municipales, le sujet demeure sensible.

Le tribunal administratif a été saisi concernant l'élection municipale de Villers-sur-Mer. 
À moins d’un an des élections municipales, Le Pays d’Auge a interrogé les maires sortants et dresse un premier point de la situation des douze villes de la Communauté de communes Cœur Côte fleurie. ©MM Remoleur / Le Pays d’Auge

Vauville

Régine Curzydlo a semble-t-il pris sa décision de se représenter ou non aux élections municipales de 2026 mais elle ne la rendra publique qu’en septembre prochain.

Maire de Vauville depuis 2001, l’élue pourrait se représenter pour terminer ce qu’elle a entrepris en 2024 et poursuivre ses projets de développement, notamment celui de la dynamisation du bourg de 200 âmes.

Villers-sur-Mer

Villers-sur-Mer sort à peine d’une élection, qu’une autre se prépare. Il y a moins d’un an, en juillet dernier, après la démission du maire Thierry Granturco, et celle de onze autres conseillers, une élection anticipée avait dû être organisée. Un scrutin où quatre candidats s’étaient présentés au siège de maire : Chhun-Na Lenglart et Olivier Guérin, deux anciens de l’équipe municipale, mais aussi deux nouveaux venus : Roméo Frot et Jean-Jacques Eudier. La campagne avait une nouvelle fois été animée, se terminant même au tribunal administratif. Ce dernier avait bien validé le scrutin.

Depuis, l’ambiance reste tendue au conseil municipal, laissant présager un nouveau scrutin animé en 2026.

Interrogée sur sa candidature pour cette nouvelle échéance, la maire Chhun-Na Lenglart a répondu que sa décision n’était pas prise, se donnant « l’été » pour encore y réfléchir. Mais la campagne a malgré tout déjà démarré avec une première candidature annoncée en février : tête de liste en 2020 aux élections municipales à Villers-sur-Mer, conseiller de l’opposition jusqu’en mars 2024, puis suppléant à la candidate RN lors des dernières législatives, Jérémie Gosselin a présenté sa candidature pour l’élection municipale de 2026 à Villers-sur-Mer. Une candidature sans étiquette pour le commerçant villersois qui a bien lancé la campagne, notamment sur les réseaux sociaux.

Villerville

Maire de Villerville depuis 1989, soit six mandats, Michel Marescot a la même réponse que ses collègues maires des autres petites communes de Cœur Côte fleurie. « C’est dans 10 mois, il y a encore le temps. On est encore dans l’action, on a plein de dossiers à s’occuper. On a encore les mains dans le cambouis comme on dit », sourit-il.

Pour le maire de Villerville, la décision sera prise plus tard. « C’est toujours une réflexion à mener. Ça n’est pas anodin. Il faut réfléchir et consulter ».

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