Depuis quelques semaines, l’ancien Deauville Yacht Club n’échappe pas aux regards des passants, d’un côté ou de l’autre du bassin Morny, à Deauville (Calvados). Recouvert de rouge et de jaune en partie, il génère diverses réactions. « On a des réactions très différentes. En me promenant sur place, j’ai rencontré des habitants qui étaient emballés, des réticents qui n’aimaient vraiment pas », raconte Laura Serani, directrice artistique du festival Planches contact. Une œuvre qui ne laisse donc personne indifférent, ce qui est bien le principe de l’art.
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Qui se cache derrière ce travail artistique ?
Si ce festival de création photographique ne débutera que ce samedi 22 octobre 2022, c’est bien dans ce cadre que ce geste artistique a été réalisé par George Rousse, venu à Deauville en résidence. Ce photographe et plasticien français qui a exposé partout dans le monde a l’habitude d’investir des bâtiments, d’y concevoir une œuvre graphique éphémère en suivant le principe de l’anamorphose, c’est-à-dire la déformation d’une image à l’aide d’un système optique, avant de la restituer en photographie grand format.
George Rousse proposera ainsi une double installation pour Planches contact, à l’intérieur du Deauville Yacht Club, déjà visible des passants, mais aussi à l’intérieur.
Il travaille généralement dans des lieux désaffectés et là on peut voir pour la première fois l’œuvre en vraie dans la vie. On pourra aussi découvrir les croquis et photographies réalisés car l’œuvre de George Rousse ça n’est pas seulement de peindre, c’est toujours un vrai travail photographique pour garder la mémoire d’un endroit.
Dans une vidéo, l’artiste explique qu’il cherchait « un lieu pour faire une installation, créer dans la ville un point de contact autre que les musées ». Ce lieu l’a séduit : « C’est celui-là qui m’intéressait le plus sur le port, entre la mer et le ciel, dans la ville mais pas trop en même temps. C’est une position stratégique et poétique ». Pour découvrir autrement le travail de cet artiste, une rétrospective sera présentée au Point de Vue pendant le festival Planches contact avec « une immersion totale, des années 1980 à aujourd’hui », souligne la directrice artistique.
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Une œuvre éphémère ?
Cette œuvre pourrait rester jusqu’à la réfection de ce bâtiment qui accueillait jusqu’en 2020 le Deauville Yacht Club, qui ne peut être détruit et qui aujourd’hui est inoccupé. Et si les Deauvillais ne cachent pas leur étonnement en longeant le bâtiment ou en l’observant de l’autre côté de l’eau, les équipes du festival s’attendaient bien à tant d’étonnements. « Comme toute nouveauté, cela emmène souvent à la critique, reconnait Camille Binelli, responsable du pôle photographique des Franciscaines. On imagine que le jour où on l’enlèvera, pour la réfection du Deauville Yacht Club, ça manquera sûrement à certains. C’est toujours comme ça ».
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