L’annonce de l’installation d’une antenne-relais sur l’hippodrome de Clairefontaine ne passe pas inaperçue. « Nous comprenons l’intérêt d’un bon réseau sur l’hippodrome, mais cette installation se fait sans réelle concertation avec les habitants » déplore un membre du collectif opposé au projet.
Pour les membres de ce collectif, l’inquiétude porte avant tout sur les effets des ondes électromagnétiques. « Nous ne sommes pas contre le progrès, mais il faudrait des garanties sur l’impact de cette antenne sur la santé des riverains », insiste l’un d’eux. L’impact visuel est aussi pointé du doigt :
Une antenne de cette taille va encore altérer le paysage. L’hippodrome fait partie du patrimoine local, est-ce qu’on a vraiment réfléchi à d’autres solutions ?
Un besoin réel, mais un manque de dialogue
Si le collectif reconnaît que la couverture mobile sur l’hippodrome est parfois insuffisante, il regrette le manque de transparence autour du projet. « Nous aurions aimé être informés en amont, pouvoir discuter d’autres implantations possibles, voire si un partage d’infrastructures avec d’autres opérateurs était envisageable » explique un opposant au projet. Face à la montée des contestations, les opposants espèrent encore ouvrir le dialogue.
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Un besoin identifié par les opérateurs
L’antenne-relais, qui serait installée sur un terrain appartenant à la Société des courses du pays d’Auge, vise à pallier un manque de couverture réseau. « Entre juin et septembre, plus de 100 000 communications n’aboutissent pas », révèle Alexandra Grégoire de Bouygues Télécom. Elle précise que ce problème concerne aussi bien les spectateurs que les professionnels de l’hippodrome, notamment pour les paris en ligne.
De son côté, la Société des courses du pays d’Auge précise ne pas être à l’initiative de ce projet.
Le 22 avril 2021, nous avons été contactés par la société Syscom qui cherchait à implanter une antenne 5G afin de répondre aux problèmes de réseau rencontrés l’été dans ce secteur de Tourgéville, problèmes dont les médias ont fait écho,
« Elle avait identifié un emplacement sur un terrain nous appartenant. Il s’agit donc d’une demande de location de terrain selon des tarifs normés. Nous avons souhaité, si ce projet se faisait, qu’il soit sur un pylône arbre. Trois réunions ont déjà eu lieu en mairie pour présenter l’avant-projet aux habitants. »
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Pourquoi pas sur le château d’eau ?
L’une des principales interrogations des riverains concerne le choix de l’hippodrome plutôt que le château d’eau de Tourgéville.
Ce n’est pas un choix arbitraire, mais le résultat d’études techniques précises. Le château d’eau présente des contraintes en matière de structure et d’énergie qui empêchent d’y implanter une antenne,
Une autre option avait été envisagée sur un pylône déjà existant à proximité, mais cette possibilité a été refusée en raison des contraintes liées au littoral. En réponse, une réunion publique a été organisée en mairie afin d’apporter des éléments d’information. « Nous avons répondu à toutes les questions, notamment sur la hauteur et la puissance de l’antenne. Il s’agit d’un relais téléphonique classique, à faible émission, conforme aux normes en vigueur » assurent les porteurs du projet.
Si les échanges se poursuivent, le collectif, lui, reste mobilisé.
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