Rafael Bonet, architecte vénézuélien, a ouvert en 2009 son agence à Paris. Il construit des voiliers, des maisons en bois et s’intéresse à l’architecture industrielle. Il est aussi enseignant à l’École supérieure d’architecture (Esa). Il a été invité au projet Archisable de Deauville (Calvados). Rencontre.
Pourquoi participer à Archisable ?
Pour l’ouverture, pour le risque, pour le défi de l’inconnu, pour la prise de conscience de la temporalité. Tout est apprentissage et se répercute de façon consciente ou inconsciente.
Quel est votre projet ?
Travailler sur le thème du temps comme résidu, ou fossile contemporain. Je n’ai pas imaginé un objet qui serait né sur le sol mais un objet enterré et partiellement exposé, dont la partie la plus importante serait celle que l’on ne voit pas.
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On peut reconnaître une forme comme un engrenage, ou une colonne. Le lissage du terrain autour de l’objet n’est pas décoratif mais marque l’émergence, le dialogue ou le conflit entre l’objet enterré et la force de la nature. Le moment critique c’est le moment de l’engloutissement et la disparition.
Quel est votre message ?
En tant qu’architecte enseignant, je sépare toujours l’idée de la forme, cela peut être un carré ou un rond, l’idée reste la même.
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