Le lieu de vie culturelle des Franciscaines à Deauville (Calvados) accueille Eden. Une expérience sensorielle interactive en réalité virtuelle conçue par les artistes Cyril Teste et Hugo Arcier qui nous invite à porter un regard nouveau sur la nature, à se reconnecter à sa magie.
Dans ce spectacle sensoriel, les participants, plongés dans un monde à inventer, deviennent par l’entremise de la réalité virtuelle acteurs d’un processus génératif, donnant naissance à une forêt virtuelle grâce au déplacement de leur regard. Rencontre avec Hugo Arcier.
« À chaque fois l’expérience est différente »
Comment est né le projet Eden ?
Avec Cyril Teste, on a travaillé sur pas mal de projets ensemble. Cyril s’occupe vraiment de la mise en scène, moi je suis plutôt réalisateur numérique visuel donc on se complète bien. Ce qui nous relie dans nos projets, ce sont les images de synthèse, sous différentes formes : des installations vidéo, de la réalité virtuelle ou des projets audiovisuels.
Là, on avait envie de se retrouver sur un projet un peu plus personnel. On voulait travailler autour de la nature qui est importante pour nous deux. On a des influences communes dans le cinéma sur ce sujet-là, comme par exemple chez Hayao Miyazaki.
Vous proposez une expérience interactive : c’est en regardant, que le spectateur crée de la végétation… Comment ça marche ?
C’est un projet totalement interactif : quand on met le casque, on arrive dans univers qui est tout blanc et vide. C’est vraiment en regardant autour de soi qu’on va commencer à faire pousser de la végétation. D’abord des petites plantes, des herbes. Et puis petit à petit, en se concentrant un peu, on va arriver à faire pousser des grands arbres et les spectateurs vont pouvoir créer une forêt entière.
C’est ça qui est assez beau, c’est qu’à chaque fois l’expérience est différente, le résultat n’est pas le même. C’est une expérience véritablement unique. Parfois, il n’y a qu’un utilisateur unique, parfois ils sont cinq en simultanée et ils créent alors ensemble cette forêt commune. Ils ont un univers commun sans forcément le voir de la même manière, selon le point de vue et le regard porté. Je trouve l’idée de cette construction collective assez belle.
« Réapprendre à respecter et apprécier cette nature »
C’est donc une expérience qui met à l’honneur la beauté de la nature, mais aussi le rôle de l’humain et du regard qu’il porte sur cette nature…
C’est vraiment cette question du regard qu’on porte sur la nature. Il y a quelque chose de magique dans cette forêt. Même si la nature fait partie de notre banalité, on oublie parfois de la regarder alors qu’elle cache une vie exceptionnelle.
Cette expérience peut nous aider à réapprendre à respecter et apprécier cette nature. L’art et la fiction peuvent aider à changer notre regard et recréer une forme de magie sur des choses qui nous semblent pourtant banales. On passe des messages de manière plus sensible.
Du vendredi 18 au mardi 22 avril, de 10 h 30 à 18 h 30, aux Franciscaines, à Deauville. Tarifs : 10 € (plein), 8 € (abonné). À partir de 8 ans. Durée : 12 minutes, séance toutes les 20 minutes. Lire aussi en pages loisirs.
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