Stèle des fusillés de Deauville, « un devoir de perpétuité du souvenir

Ils avaient entre 21 et 49 ans. Ils venaient de Touques, Trouville-sur-Mer et Deauville (Calvados). Le 25 juillet 1944, ce petit groupe de copains résistants est arrêté après dénonciation à leurs domiciles par les forces nazies, encore en ville malgré le Débarquement. Ils sont torturés et amenés sur la plage de Deauville. Ils y sont exécutés. Les habitants ne manquent pas de relever l’emplacement de leur fin. À la Libération, la stèle des six fusillés est érigée en leur mémoire. Depuis, chaque dernier dimanche de juillet est l’occasion de célébrer ces résistants calvadosiens.

« Ceux grâce à qui nous sommes libres »

Philippe Behuet, l’adjoint au maire de Deauville, raconte à la quarantaine de personnes présentent qui étaient ces six hommes : Émile Dupont, Pierre Brière, Stanislas Kukula, Fernand Lagnel, Émile Louvel et Léon Eugène Tellier. « Il nous semble essentiel de marquer la continuité dans ce devoir de perpétuité du souvenir. La guerre n’est jamais loin. »

Le Chant des Partisans retentit. La Marseillaise est scandée. Des gerbes déposées. Les drapeaux d’anciens régiments levés. Des pompiers, casqués, sont au garde-à-vous. Quelques minutes de cérémonies suffisent pour se souvenir de « toutes ces femmes et de tous ces hommes grâce à qui nous sommes libres », souligne ému Sylvain Larcher, représentant de la section du Parti socialiste de Trouville-sur-Mer.

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