VIDÉO. Deauville : un débrayage à l’usine Jacomo pour demander une hausse des salaires

Un débrayage a été organisé devant l'entreprise Jacomo, à Deauville.
Un débrayage a été organisé devant l’entreprise Jacomo, à Deauville. ©Marie-Madeleine REMOLEUR

« Ça débraye pour les salaires, on n’y arrive plus ». À l’entrée de l’usine Jacomo, située entre Deauville et Saint-Arnoult (Calvados), des salariés de l’entreprise ont décidé de débrayer sur le temps de midi pour demander une hausse des salaires. « On est une première équipe, celle du matin, à débrayer jusqu’à 13 h, puis celle de l’après-midi prendra le relais jusqu’à 14 h », explique Pascal Mangeant, délégué syndical de la CGT chez Jacomo. Un premier débrayage avait eu lieu vendredi dernier et ce nouveau mouvement a été décidé par les salariés, pour correspondre avec le jour d’un possible audit de l’entreprise. « Je pense qu’on va être le même nombre que vendredi, c’est-à-dire environ 50% du personnel ». 

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« Les chiffres de l’entreprise sont bons »

Créée en 1983, l’usine Jacomo, qui appartient aujourd’hui au groupe Sarbec, fabrique à la fois des parfums et des produits cosmétiques. « Les chiffres de l’entreprise sont bons : la courbe augmente depuis 2018 et les salaires restent globalement les mêmes », regrette le délégué syndical. Chiffres à l’appui, il indique : « Le chiffre d’affaires est passé de 11 405 234 € en 2018 à 16 133 578 € pour 2021. Même pendant la crise sanitaire, l’entreprise n’a pas perdu d’argent, au contraire elle en a gagné car on a fait du gel hydroalcoolique, tout en continuant notre production ». 

« Il faut penser aux êtres humains qui travaillent là »

Si le salarié se réjouit de la bonne santé financière de l’entreprise, il ne cache pas sa colère concernant les salaires. « Ça ne suit pas. Il y a une majorité du personnel qui est au SMIC. Et même les anciens qui ont des primes d’ancienneté, si vous leur enlevez cela, ils sont aussi au SMIC », insiste-t-il. Et si l’entreprise leur a octroyé en septembre 300 € de prime de partage de la valeur (qui est venue remplacer la prime du pouvoir d’achat ndrl), prime « que tout le monde n’a pas eue », c’est loin d’être suffisant. « Ça a été le déclic, poursuit Pascal Mangeant. Cela nous semble indécent et pas à la hauteur des hausses de prix. On a du personnel qui vient de très loin donc avec la hausse du prix de l’essence, l’inflation…ça n’est pas possible ». Leurs revendications sont claires : ces salariés souhaitent une augmentation du taux horaire des salaires. « Avec les salaires, nous demandons une prime de 1 000 € sans condition de travail et d’absence pour raison médicale », ajoute Pascal Mangeant, dans un tract. 

Le délégué syndical évoque aussi le projet d’agrandissement de Jacomo et la subvention de 300 000 € de la Région Normandie pour l’achat de nouvelles machines. « C’est positif pour l’entreprise, mais il n’y a pas que les machines, il faut aussi penser aux êtres humains qui travaillent là ». 

Contactée, la direction n’a pas répondu. 

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