Pour peindre l’atmosphère, il faut que la mer, le ciel, la terre, et ceux qui vivent dessous et dedans, aient une gueule d’atmosphère. Il faut aussi que les hommes le sentent ; qu’ils sentent que leurs visages, leurs habits, leurs chapeaux, leurs silhouettes, sont faits, défaits, refaits, en un mot composés, par le temps qu’il fait. En septembre 1895, Eugène Boudin est à Deauville, dans le Calvados. Son marchand, Paul Durand-Ruel, lui écrit qu’il attend de lui des tas de «belles choses» et qu’il en a vendu pas mal d’autres, en particulier aux Américains. Mais Boudin, qui peint ce mois-là des marines à Fécamp, en Seine-Maritime, et dans sa bonne et ingrate ville du Havre, se plaint des lumières et de l’évolution des bateaux. Fils d’un marin et d’une femme de ménage, il a 71 ans. Il est au sommet d’un art qui a anticipé et accompagné, sur ses bas-côtés, sans tambour ni trompette, la lumineuse équipée impressionniste.
Le 29 septembre, il écrit à un ami qu’il est tombé «dans une série de jours brumeux : une absence absolue de nuages, un ciel toujours d’un bleu implacable ou d’un ton blafard… Je n’ai pu en tirer le moindre parti pour l’objet qui nous concerne et revenir sans avoir mariné… Et puis la désolation du moment pour le pauvre peintre de marines c‘est la d
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