PORTRAITS CROISÉS (3/4) – Avec ses scènes égayant les rivages de Normandie sous le Second Empire, Boudin se révèle comme le digne héritier du genre pictural inventé par son confrère du XVIIIe siècle.
« Cet article est issu du Figaro Hors-Série « Eugène Boudin, le père de l’impressionnisme ». Découvrez la vie, l’œuvre et l’art de celui que Corot surnommait « le roi des ciels », en un numéro de 160 pages, magnifiquement illustré .
À découvrir
En 1849, Eugène Boudin livrait une réplique du fameux Pèlerinage à l’île de Cythère de Watteau. Avec celle-ci, le jeune rapin – vingt-cinq ans tout juste – posait les prémices de l’impressionnisme, et cela bien avant que ses « scènes de plages » et leurs ciels fuyants n’émerveillent Degas ou Monet. Le faire si tôt et, surtout, le faire sous les auspices du maître Régence des éthers palpables et des froissements d’étoffe n’est pas le fruit du hasard. Qu’on se le dise : Boudin à la plage et Watteau sous les cintres peignent la même chose.
Ce Pèlerinage à l’île de Cythère, maintes fois copié, maintes fois reproduit, Watteau l’avait présenté en 1717 comme morceau de réception à l’Académie royale de peinture. Il doublera bientôt le chef-d’œuvre…
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