Comment Deauville a changé son image et prolongé sa saison grâce à l’art

Publié le 30 avr. 2023 à 11:36

Plus de cent tirages mythiques d’Irving Penn, figure majeure du magazine « Vogue » pendant soixante ans, sont actuellement prêtés par la Maison européenne de la photographie aux Franciscaines de Deauville, dans le Calvados : un joli coup pour la cité normande et son nouveau paquebot culturel, où l’on peut voir aussi une exposition sur la pop culture réunissant des oeuvres de la Fondation Carmignac, de collections privées et de galeries. Cet ancien couvent, qui a reçu 400.000 visiteurs en deux ans, s’est déjà vu accorder des prêts par le centre Pompidou, Orsay, Le Louvre ou le musée Yves-Saint-Laurent.

Comment cette station balnéaire de 4.000 habitants à l’année (et 32.000 l’été), a-t-elle réussi à s’intégrer en si peu de temps dans un tel réseau d’institutions prestigieuses ? « Nous avons toujours considéré la culture comme fondamentale, en termes d’attractivité et de lien social. Et cela a croisé notre stratégie de faire de l’événementiel un moteur économique et touristique », explique le maire, Philippe Augier (Horizons), qui enchaîne temps forts et festivals : littérature en avril, musique classique à Pâques et en août, musiques actuelles en mai, manga en juillet, cinéma américain en septembre, photo en octobre, art contemporain avec la foire Art Shopping en novembre…

« Cette offre est un élément de fierté pour les habitants et de transformation de l’image auprès des visiteurs, de station bling-bling à ville culturelle », plaide le maire, qui se félicite d’avoir même réussi à susciter la curiosité des adolescents : « Les Franciscaines ont joué le rôle d’accélérateur par leur proposition originale réunissant la médiathèque, les galeries d’expositions temporaires, le musée numérique, le Fablab, l’auditorium… »

De Soulages à Zao Wou-Ki

De Soulages à Zao Wou-Ki, bien d’autres artistes contemporains de renom seront bientôt montrés aux Franciscaines, qui pilotent désormais le budget de l’ensemble des événements culturels de Deauville, soit 6 millions (dont 3,9 millions de subventions). En parallèle, la foire Art Shopping, aux prix abordables, séduit les amateurs qui ont l’opportunité de dialoguer avec les créateurs présents, puis de découvrir, sur la plage et dans la ville, les photos géantes du festival Planches Contact.

Cet écosystème a conforté la directrice d’Art Shopping, Myriam Castanet, dans son choix de s’implanter dans la commune, estimant le terreau favorable et les échanges de visibilité indispensables. Des interconnexions en touts sens qui génèrent des initiatives privées, à l’instar de l’implantation d’une nouvelle galerie, dans une ville qui compte déjà une maison de ventes aux enchères et plusieurs antiquaires… L’ex-directeur de la FIAC, Jean-Daniel Compain, ne s’en cache d’ailleurs pas : créer dans la cité normande un parc de sculptures ne serait pas pour lui déplaire.

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