Burt Lancaster est « la » star du festival du cinéma américain de Deauville en cette année 1979. Mais il est remarquablement entouré par trois réalisateurs légendaires : William Wiler, Stanley Donen et Stanley Kramer en visite éclair, Jack Nicholson passe un peu inaperçu. Mais pas Ursula Andress, éblouissante de beauté comme à son premier James Bond.
Gloires d’aujourd’hui et grands espoirs de demain
Dans l’édito du catalogue, Anne d’Ornano écrit : « Deauville, petite ville de France devenue grande dame du bord de mer, va souffler cette année les bougies du 5° anniversaire du Festival du Film américain. Nous verrons encore se promener sur les Planches de Deauville, les grandes vedettes de notre jeunesse, les gloires d’aujourd’hui et les grands espoirs de demain. Ceux qui nous ont appris ce qu’était un cow-boy, celles qui nous ont appris ce qu’était une star. C’est un grand honneur pour nous d’accueillir ces hommes et ces femmes qui ont, par leur talent, contribué au renom d’Hollywood et qui nous font rêver. »
La veille de l’ouverture, des cambrioleurs réussissent à faire main basse sur les badges du festival sans lesquels aucune manifestation de ce type ne peut sérieusement fonctionner.
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Les organisateurs craignent le pire. Vont-ils pouvoir faire le tri sans vexer personne entre leurs vrais invités et les autres ?
Finalement, tout se passe bien et le festival commence dans le calme et la bonne humeur.
Ursula Andress assurant à elle seule, et avec quel éclat, la partie charme !
Trois hommages
Trois hommages figurent cette année à l’affiche. Ils honorent William Wyler, qui a quelques affinités avec la France – il est né à Mulhouse- Stanley Donen et Burt Lancaster. Le producteur et réalisateur Stanley Kramer a droit, lui, à un Coup de chapeau. William Wyler, 77 ans, toujours bon pied, bon œil, est venu avec son épouse et sa fille pour recevoir la consécration de Deauville. Il en profite pour visiter la région.
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Burt Lancaster, lui, préfère le golf, sport auquel il s’adonne avec beaucoup de sérieux sur le green deauvillais. Il faut le forcer un peu pour qu’il consente à abandonner ses clubs afin de recevoir son hommage sur la scène du cinéma du casino. Sensible à l’accueil chaleureux du public, il finit, aimable, par prononcer quelques mots.
En cette année 1979, Jack Nicholson n’est pas encore une immense vedette en France. Sa venue ne déclenche aucun mouvement de foule. Si l’acteur américain s’est déplacé à Deauville, c’est qu’il veut confronter sa première œuvre comme réalisateur, En route vers le sud, dont il est aussi la vedette, à un public qui apprécie les films d’auteur. Il ne dit pas quelle conclusion il tire de cette expérience.
Deauville vitrine de l’industrie cinématographique hollywoodienne
« L’importance croissante de Deauville – son rôle particulier dans la farouche compétition que se livrent aujourd’hui les festivals un peu partout dans le monde – n’était pas inscrite dans son acte de naissance. La création de Deauville, il y a cinq ans, témoignait surtout de la part de Lionel Chouchan et André Halimi les deux responsables, d’un flair publicitaire exceptionnel.
Certes, il y avait bien eu, en 1977, à Deauville, la première européenne de la Guerre des étoiles, de Fox, le véritable délire provoqué chez les jeunes par Grease en 1978, de Paramount, en présence de ses interprètes, John Travolta et Olivier Newton-John. Mais les organisateurs s’étaient plaints du peu d’intérêt que leur avait accordé la branche européenne de C.I.C. (Cinéma International Corporation), qui regroupe trois des » majors « : Paramount, Universal et Metro-Goldwyn-Mayer. Aucun film de l’envergure des deux que l’on vient de citer ne sera montré en 1979. Le seul qui aurait fait l’affaire, Alien, et dont la sortie parisienne coïncidait parfaitement avec une possible présentation à Deauville, ne semble pas avoir été proposé par son distributeur, Fox. »
Extrait d’un article du Monde de Louis Marcorelles, publié le 5 septembre 1979.
Le prix littéraire du festival en est déjà à sa quatrième édition. Après Yves Berger, Marc Ullmann et Irvin Shaw, il récompense cette année Lauren Bacall pour son autobiographie. La star, malheureusement, n’a pu faire le déplacement.
Elle prend toutefois la peine de remercier le jury par téléphone.
Un colloque sur l’économie du cinéma américain est organisé par le Festival, en présence de Jack Valenti, président de la MPAA (Motion Picture Association of America, le puissant syndicat de l’industrie cinématographique américaine) et ami fidèle du festival et de la Ville de Deauville.
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