En exagérant à peine, on pourrait dire que Guillaume Brière connaît chaque brin d’herbe du golf Barrière de Deauville (Calvados). Normal, diront ceux qui ont l’habitude d’y swinguer du lever au coucher du soleil, il est greenkeeper. Derrière cet anglicisme, aussi distingué que les joueurs de golf, se cache une profession aux multiples facettes qui convergent vers le même but, que le parcours soit le plus confortable possible avec toutes les contraintes que cela implique.
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Open de France
Le golf Barrière de Deauville, situé à Saint-Arnoult, vient d’accueillir, le week-end dernier, le Lacoste Ladies Open de France. Une compétition de trois jours pendant lesquels, le gratin du golf féminin international a fait rouler sa petite balle blanche sur les greens chouchoutés par Guillaume Brière et son équipe. Greenkeeper depuis quatre ans au golf de Deauville, Guillaume avait, sans le savoir, toutes les cartes en mains pour exercer un métier dont il n’allait pas tarder à connaître les secrets.
« Je viens d’un milieu agricole et je suis fan de sport » avoue-t-il. Deux éléments déterminants pour son orientation professionnelle. Après avoir passé un bac scientifique, option sport, il intègre une licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). Une filière qui associe la pratique sportive aux enseignements scientifiques et à une formation professionnelle. Guillaume se dirige ensuite vers une fac de biologie.
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La révélation
Tous ces ingrédients composent la recette idéale pour décrocher un job de saisonnier au golf Barrière de Saint-Julien-sur-Calonne. C’est sur ce parcours conçu dans un esprit totalement britannique par les architectes Alain Pratt et Bill Baker qu’a lieu la révélation.
J’ai trouvé que le milieu du golf se situait parfaitement entre mes deux passions, l’agriculture d’où je pratiquais la conduite d’engins et le terrain sport qui me passionne.
Très vite il devient adjoint au greenkeeper de Saint-Julien et intègre Deauville en tant que responsable quelque temps plus tard. Et depuis quatre ans, déjà, ce Pontépiscopien et pur Normand qui vit sa passion entre les fairways et les greens, gère une équipe dynamique de 10 jardiniers.
Un métier méconnu
En dehors du milieu du golf, le métier de greenkeeper, que l’on pourrait maladroitement traduire par intendant de terrain, est assez méconnu. S’il fallait le définir, il conviendrait de dire que le greenkeeper est une sorte de responsable technique d’un terrain de golf qui organise le travail des jardiniers et gère le budget relatif à l’entretien du parcours.
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Mais en écoutant Guillaume parler avec fougue de son métier, on devine vite que cette définition est très, voire trop, réductrice.
Si sa journée commence par une réunion quotidienne avec ses équipes pour déterminer un planning d’interventions, Guillaume file rapidement sur le terrain pour une inspection en bonne et due forme : « Nous travaillons sur du gazon, une matière vivante. Si je ne vais pas voir mon terrain, je ne sais pas s’il y a du changement, je ne peux pas rectifier ce qui ne va pas donc un tour de terrain est primordial tous les matins. »
Priorité est donnée aux greens. La zone d’herbe la plus rase du parcours, au centre de laquelle se trouve le trou, fait l’objet de toutes les attentions. Le green est non seulement la partie la plus fragile du parcours mais elle est aussi la plus délicate pour le golfeur qui n’hésite pas à la rendre responsable quand sa balle ne rentre pas dans le trou comme il le voudrait.
Guillaume connaît par cœur son terrain :
Je connais toutes ses particularités. Quand il pleut, je vais voir si certains endroits sont mouillés afin de fermer le parcours aux voiturettes ou pour protéger les zones sensibles.
La météo comme alliée, ou pas
Avant même de mettre un pied hors du lit le matin, Guillaume consulte la météo, sur son smartphone. « Ce matin il fallait préparer le terrain pour la compétition mais je savais qu’il y allait y avoir du vent ce qui peut être un élément contre les joueuses. Et je savais aussi qu’il allait pleuvoir. À cette saison, le vent et la pluie poussent les feuilles sur les 27 greens du parcours, ce qui signifie une vigilance accrue sur cette partie du terrain. »
Chaque jour, il lui faut adapter ses activités en fonction des aléas climatiques.
Quand il n’est pas en train de scruter le moindre recoin de son terrain tout en observant le ciel, Guillaume doit se pencher sur l’engazonnement et les éléments paysagers du parcours de golf. Ou encore planifier la fertilisation annuelle de toutes les surfaces de jeu. Son sens du management et son esprit d’équipe assortis de ses connaissances approfondies en espaces verts et en éléments paysagers tout comme son un esprit de découverte et de créativité en font un homme apprécié de des pairs et, ce qui compte aussi beaucoup, des joueurs de golf.
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Eau et désherbage
« L’eau est un grand sujet. Depuis quatre ans que je suis ici, nous avons réussi à réduire la consommation d’eau par deux, grâce notamment au choix de graminées qui est très important.
Pour éviter l’emploi de produits désherbants, nous avons recours aux opérations mécaniques. » Si on ajoute cela que le golf multiplie les actions en faveur de la nature avec, par exemple, des ruches implantées sur le parcours et la revalorisation des végétaux en terreau, on obtient la preuve par 9 que le golf peut se conjuguer, au présent, avec écologie.
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