Voir Al Hakeem et Feed The Flame au départ de ce Prix Gontaut-Biron (2.000 mètres) est déjà une excellente nouvelle en soi. Il y a encore quelques mois l’avenir des pensionnaires de Jean-Claude Rouget et Pascal Bary s’inscrivait en pointillé. Le premier cherchait à se remettre d’une blessure aux membres postérieurs survenue dans le Prix d’Harcourt 2023. Le second abordait le Prix Ganay avec l’impérieuse nécessité de rassurer son entourage, frustré par les dernières performances du frère de Sacred Life et son comportement. “J’avais peur que Feed The Flame ne devienne un peu trop ”étalon” en passant de 3 à 4 ans”, avouait Jean-Louis Bouchard à la suite de la troisième place de son protégé dans le Prix Ganay. La possibilité d’une entrée au haras s’écartait donc après cet accessit, laissant place à des perspectives bien plus alléchantes et à la confirmation du retour en forme du fils de Kingman. Troisième de la Coronation Cup (Gr. I) – battu par Luxembourg et Hamish – puis deuxième du Grand Prix de Saint-Cloud (Gr. I) remporté par le visiteur Dubai Honour, Feed The Flame prouvait qu’il avait toujours la pointure des plus belles épreuves. Satisfait de l’attitude de son pensionnaire et de sa capacité à accélérer pour finir, Pascal Bary savourait le moment : “Il court très bien et a bien accéléré. Ce qui lui manque ? Une course réservée aux chevaux français (rires) !”
“Al Hakeem est un cheval généreux”
L’entraîneur cantilien peut être heureux, il n’y a pas de concurrents étrangers dans le groupe III de dimanche. À voir toutefois si la présence d’Al Hakeem, qui comme Feed The Flame a coché le premier dimanche d’octobre sur son agenda, n’est pas de nature à contrarier ses plans. Quatorze mois après son accident, le représentant d’Al Shaqab Racing a effectué une rentrée prometteuse le 9 juin dans La Coupe à Longchamp, comblant beaucoup de terrain dans la phase finale pour s’offrir le premier accessit derrière l’intouchable Calif. “Après une telle absence, la deuxième course est toujours difficile et j’ai voulu lui laisser du temps”, indique Jean-Bernard Roth, qui supplée Jean-Claude Rouget pendant son absence, pour expliquer le choix d’attendre de nouveau deux mois avant de recourir.
Avant l’explication finale dans le Prix de l’Arc de Triomphe, les deux adversaires vont s’affronter sur 2.000 mètres dimanche. Une distance qu’ils maîtrisent l’un et l’autre, mais qui présente aussi l’avantage d’éviter de puiser trop tôt dans les réserves. “Al Hakeem est un cheval généreux, indique Jean-Bernard Roth. On préfère qu’il ne revienne sur 2.400 mètres que le jour J.” Le rendez-vous est déjà dans les têtes de part et d’autre.
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