Festival de Deauville : Michelle Williams, la force tranquille

Elle fut la star la plus discrète, mais la plus étincelante sur le tapis rouge. Le Festival du cinéma américain de Deauville a rendu hommage à Michelle Williams, 44 ans. Sur la scène du CID, Michel Hazanavicius a évoqué le courage de l’actrice qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs (Wim Wenders, Martin Scorsese, Steven Spielberg, Todd Haynes). « Partie à l’âge de 15 ans du Montana, où elle a grandi, pour tenter d’exaucer son rêve à Los Angeles, la vie n’a pas été simple pour elle. »

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Une star aussi brillante que modeste

Après ses débuts remarqués dans la série pour adolescents Dawson, elle a été révélée au public dans Le Secret de Brokeback Mountain (2005), d’Ang Lee, où elle a rencontré Heath Ledger, le père de sa fille mort tragiquement d’une overdose de médicaments trois ans plus tard. Depuis, elle ne cesse d’éblouir à l’écran, même quand elle tient un petit rôle comme dans Manchester by the sea (2016), de Kenneth Lonergan. « Elle a livré une performance confondante de vérité dans My Week with Marilyn (2011), de Simon Curtis, a poursuivi Michel Hazanavicius. Tous les metteurs en scène la convoitent et collaborent plusieurs fois avec elle, un détail qui ne trompe pas. Sa mélancolie, sa fragilité et sa délicatesse apportent de l’humanité à ses personnages. »

« Voir aujourd’hui l’adulation que reçoit Kelly Reichardt et qu’elle mérite, me touche profondément »

Au micro, Michelle Williams a saisi l’occasion pour remercier sa cinéaste fétiche, Kelly Reichardt, avec qui elle a tourné quatre longs métrages indépendants (Wendy et Lucy, La Dernière Piste, Certaines femmes, Showing Up), confirmant sa modestie. « La France a été le premier pays à reconnaître son œuvre, a-t-elle rappelé. Quand on a fait Wendy et Lucy il y a seize ans, on n’était que huit dans l’équipe, on n’avait pas de loge, de coiffeur ni de maquilleur, et encore moins de permis pour filmer. Réunis uniquement par amour pour Kelly et son projet. On se concentrait sur l’expérience présente, on ne se projetait pas dans l’avenir. Voir aujourd’hui l’adulation que reçoit Kelly et qu’elle mérite, et de son vivant, me touche profondément. »

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