Comme chaque année, de juin à début septembre, Veolia reprendra ses contrôles quotidiens de neuf plages, de Villers-sur-Mer à Villerville (Calvados), à la demande de la Communauté de communes Cœur Côte fleurie (4CF), et cela malgré une liste d’une association dénonçant ces plages comme « déconseillé à la baignade ».
L’IA comme « aide à la décision »
La nouveauté de cette année : l’intelligence artificielle (IA), introduite comme une « aide à la décision » pour les spécialistes en charge de l’analyse des échantillons. « L’IA va sophistiquer les contrôles. Elle tire des conclusions des données en les croisant pour optimiser la qualité du jugement », explique Philippe Augier, maire de Deauville et président de la 4CF. « Parfois, l’IA fait des liens que l’on n’aurait pas imaginé », ajoute Laurent Pagès, directeur du territoire Calvados de Veolia. D’après lui, le dispositif, mis en place avec la startup caennaise Miweo, est inédit en France dans ce domaine. « C’est toujours l’humain qui prendra la décision finale ».
Tester l’IA avant de l’utiliser
Bien que le dispositif soit prévu pour la saison des baignades 2025, il entame tout juste sa phase de test. Et pour cela, Veolia utilise ses dix années de données sur les plages de la Côte fleurie. En analysant les huit premières, l’IA doit faire des prédictions pour les deux suivantes. « Le but est de vérifier si l’IA aurait fait les mêmes prédictions que nous », précise Mathilde Bertho, directrice du cycle de l’eau et du patrimoine de la 4CF.
Une baignade tentante, mais potentiellement dangereuse
L’été, sous le soleil normand, tout semble pousser les habitants et les touristes de la Côte fleurie à se jeter à l’eau. Cependant, comme le souligne Philippe Augier, « il peut faire beau, mais la qualité de l’eau peut être mauvaise » !
C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Veolia fait un suivi quotidien de la qualité de neuf plages de sept communes du littoral, ainsi que des trois différents bassins-versants. Pendant 90 jours, elle transmet ses résultats aux mairies, qui prennent la décision de fermer, ou non, la baignade au public. « La préoccupation des élus est de protéger les usagers des eaux de baignade », assure le Maire de Deauville et président de la 4CF.
Une double vérification sécurisante
Veolia n’est pas la seule à vérifier la qualité de l’eau, puisque l’ARS (Agence régionale de santé) procède aussi à 20 contrôles par an. Insuffisant, selon la 4CF, surtout lorsque les résultats arrivent 72 heures après le prélèvement, ne permettant pas aux élus de faire un choix de fermeture à temps. Et c’est normal : le temps d’analyse est incompressible.
« On met l’échantillon d’eau dans une microplaque avec des petits trous, puis il y a 48 heures d’incubation pour voir les bactéries présentes », explique Loïc Tapon, responsable des systèmes d’assainissement du Calvados Est chez Veolia.
Éviter les maladies
Les bactéries Escherichia coli et les Entérocoques sont au centre de cette analyse, car elles peuvent, au-delà d’une certaine concentration, entraîner des infections urinaires ou des gastro-entérites.
Mais pour plus d’efficacité, Veolia effectue aussi une analyse au délai plus court, le jour même du prélèvement, grâce à un spectrophotomètre. « Le choix de fermer une place est clé et compliqué, donc il s’agit de ne pas se tromper », s’exclame Philippe Augier.
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