Au milieu de la nuit du 9 au 10 octobre 2022, un Deauvillais de 77 ans a incendié la voiturette de sa voisine d’en face qui, d’après ses déclarations, lui aurait dit de « dégager » quand il s’est « plaint » des aboiements de son chien.
Plus précisément, il lui a dit que l’animal commençait à le « faire chier » et qu’elle allait voir « ce qui va arriver ». « Heureusement que je n’étais pas armé… De toute façon elle [sa voisine] était trop loin », avait-il déclaré aux enquêteurs peu après les faits.
Elle soupçonne directement son voisin
Lorsque sa voisine a découvert la carcasse calcinée de sa voiturette devant chez elle ce matin-là, ses soupçons se sont portés sur le voisin vindicatif. L’exploitation par les enquêteurs de la vidéosurveillance d’un commerce proche a confirmé ses doutes. La scène dure 45 minutes – entre 23 h 9 et 23 h 55.
Les policiers voient le septuagénaire arriver sur les lieux, puis faire deux allers-retours entre la voiturette et son domicile. Finalement, il dépose un sac poubelle en feu sous la voiture, et repart alors que la voiture commence à s’embraser.
« Après, ça a été noir »
L’homme n’a pas supporté que sa voisine l’ait envoyé « balader ». Il dit avoir essayé dans un premier temps d’endommager sa voiture avec une assiette. L’effet obtenu n’étant pas suffisant à son goût, il est reparti chez lui à la recherche d’un marteau. Comme il n’en a pas trouvé, il est revenu avec du papier qu’il a mis dans un sac poubelle, puis a sorti un briquet. Ses souvenirs s’arrêtent là :
« Après, ça a été noir, je ne me souviens pas de l’effet. »
L’effet, il l’aura à son réveil. Non seulement la voiture a été entièrement calcinée, mais le feu s’est propagé à la palissade, au portillon et à la végétation de la maison mitoyenne appartenant à la mère de sa victime, puis il a endommagé le panneau de signalisation d’un ralentisseur et a fait fondre le bitume.
Anxiolytique pour le chien
L’homme n’a pas été poursuivi pour avoir jeté un morceau de viande hachée avec une boulette bleue à l’intérieur dans le jardin où se trouve le chien habituellement. Il prétend qu’il s’agissait d’un comprimé de Xanax provenant de sa pharmacie – « un leurre », selon lui. Sa voisine penche pour de la mort-aux-rats. Le doute subsiste car la substance n’a pas été analysée.
Placé sous contrôle judiciaire, l’homme vit actuellement à Touques au domicile de sa fille. « Dans l’immeuble, il y a plus de chiens que d’habitants et bizarrement ils n’aboient pas », souligne-t-il.
« Et le mien, de traumatisme ? »
Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public évoque les crises d’angoisse et les syndromes post-traumatiques dont souffrent ses deux voisines depuis ce jour-là, « Elles disent être traumatisées ?, demande-t-il, dubitatif. Et le mien, de traumatisme, vous en faites quoi ? »
Le septuagénaire est condamné à 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant 3 ans. Il a l’obligation de suivre des soins. Il lui est interdit d’entrer en contact avec les plaignantes. Il devra payer 2 525 € à la propriétaire de la voiturette et 3 300 € à sa mère, ainsi que 1 200 € à chacune d’elle pour leurs frais d’avocat. L’affaire est renvoyée sur intérêt civil au 10 mai 2023 pour évaluer le montant des dégâts occasionnés sur la voie publique pour lesquels la mairie de Deauville s’est constituée partie civile.
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