Balade à Deauville sur les pas de Coco Chanel

On associe toujours Coco Chanel à Paris, mais saviez-vous que la styliste avait fait ses premiers pas de créatrice de vêtements à Deauville ? On vous emmène sur ses traces. 

La légende Chanel s’est écrite à Deauville. Entre son arrivée dans la station balnéaire de la Côte fleurie et la fin de la Première Guerre mondiale, elle sera passée de modiste, une simple créatrice de chapeaux à papesse de la mode féminine. Comment ? En devenant la référence des élégantes à Deauville et en fréquentant les mêmes lieux que cette bourgeoisie venue fuir la guerre en Normandie.

La rue Gontaut-Biron, où elle tiendra boutique 

Quand elle arrive à Deauville, en 1913, Gabrielle Chanel s’installe rue Gontaut-Biron, non loin du casino. Sa boutique devient le dernier magasin à la mode, où toutes les femmes souhaitent se montrer. Elle y vend d’abord des chapeaux puis des vêtements légers, confortables, qui feront sa renommée. La couturière de trente ans libère le corps des femmes en tissant des blouses en soie, des jupes en toile courtes… A l’époque, la rue Gontaut-Biron était déjà le centre névralgique du commerce de luxe de la station balnéaire. Aujourd’hui encore, on se laisse charmer par l’architecture typique normande tout en élégance.

L’hôtel Le Normandy et le casino 

Tous deux inaugurés en 1912, Le Normandy et le casino -Le Royal- voient affluer une clientèle très chic, avide de loisirs et de vacances. La modiste séjourne souvent à l’hôtel au bord de mer, en compagnie de son amant, Arthur “Boy” Capel. Pendant la guerre, comédiens, directeurs de théâtre et auteurs s’y réfugient. Ils feront la fortune de Gabrielle Chanel. Faute de couturier, il fallait les habiller… Et c’est donc elle qui s’en charge. Quant au Royal, il fait office d’hôpital de guerre.

L’hippodrome 

Le comble du chic, à l’époque, était de se rendre aux courses à l’hippodrome flambant neuf. S’y aventurer était une aubaine pour la couturière, qui croisait ainsi ses clientes coiffées de ses chapeaux. Elle y accompagnait Arthur Capel, joueur anglais de polo et propriétaire d’une écurie à Deauville. Gabrielle Chanel remarque les tenues des jockeys et des lads. Elle les reproduit, les adaptant à son corps et les portant dans la vie de tous les jours. Elle se pare de la casaque des sportifs, plus confortable, en jersey.

La plage, le port

Un vêtement de la styliste se reconnaît par son « beige Chanel ». Unique, il rappelle la couleur du sable mouillé de la station balnéaire. Quoi de plus normal : elle s’y promenait, à la recherche d’inspiration et de bon temps. C’est là bas qu’elle puise un motif célèbre : les rayures des tentes de la plage et des pulls des pêcheurs composeront sa marinière. Ce vêtement devient l’habit à la mode : “le vrai chic” selon les mots du caricaturiste de l’époque, Sem (de son vrai nom, Georges Coursat). Après la construction du Chemin des planches, en 1921, elle y fera défiler sa soeur Antoinette et sa tante Adrienne, vêtues de ses créations. Aujourd’hui encore, les touristes s’y promènent et les stars s’y montrent lors du festival du film romantique de Deauville. Un lieu intemporel.

Zoom sur… Le château de Beaumesnil 

Après le décès d’Arthur Capel, en 1919, elle fait la rencontre du grand-duc Dimitri de Russie, en exil en France… Il séjourne au château de Beaumesnil, situé entre Évreux et Bernay et construit au XVIIe siècle. La créatrice de mode et lui deviennent intimes. Leurs amours passés au château eurois donneront naissance à l’écrin du N°5, le premier parfum à succès de Chanel. 

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