Deauville, Noirmoutier, Ramatuelle… Ces stations balnéaires aux plus forts taux de passoires thermiques

Romain Rouillard / Crédit photo : BENJAMIN POLGE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP 08h00, le 01 juin 2023

Célèbre pour son grand casino, ses courses hippiques et son festival du film américain, Deauville est l’une des stations balnéaires les plus prisées de l’Hexagone. Mais la commune du Calvados, bordée de larges plages et de chics villas, cache une réalité moins glorieuse. Selon Effy, entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique pour les particuliers, 38% des biens deauvillais sont classés F ou G. Autrement dit, ils appartiennent à la catégorie des passoires thermiques, ces logements particulièrement voraces en énergie. 

Compilés en partenariat avec l’Ademe dans les 50 plus grandes stations balnéaires de l’Hexagone, ces chiffres grimpent même à 41% dans la commune voisine de Trouville-sur-Mer. Et c’est sur l’île de Noirmoutier en Vendée que l’on retrouve le plus fort taux de passoires thermiques avec 42% des logements classés F ou G. Sur la côte normande, Cabourg (24%) et Honfleur (23%) s’en sortent mieux et affichent des taux similaires à ceux de Berck-sur-Mer et du Touquet dans le Pas-de-Calais. « Parmi ces villes, on trouve des communes avec beaucoup de bâtiments anciens ou classés. Ces logements donnent du fil à retordre à leurs propriétaires. L’isolation thermique des murs par l’extérieur, le remplacement des fenêtres ou la pose d’une pompe à chaleur touchent à l’esthétique du bâtiment et ne peuvent pas être réalisés », explique la société Effy sur son site internet.

Ramatuelle : l’exception qui confirme la règle dans le sud-est

Sur la côte atlantique, 28% des logements sont considérés comme des passoires thermiques à Royan en Charente-Maritime. Une commune qui présente toutefois une certaine singularité, comme le rappelle la société Effy. « Ici, le problème est différent. Rasée pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville a été totalement reconstruite à partir de 1947. Les bâtiments ne prennent donc pas en compte les réglementations thermiques instaurées en France en 1974. »

À l’inverse, les stations balnéaires de la Côte d’Azur et de la Corse font figure de bons élèves avec des taux largement inférieurs à 10%. À Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône et à Mandelieu-la-Napoule dans les Alpes-Maritimes, seuls 4% des logements présentent un diagnostic de performance énergétique F ou G. Un chiffre à peine supérieur à Fréjus dans le Var (6%) et à Ajaccio et Porto-Vecchio, toutes deux situées sur l’île de beauté (5%). Seule exception dans cette région bien mieux lotie : la commune de Ramatuelle, voisine de Saint-Tropez dans le Var, où le taux grimpe à 30% du parc immobilier.

À l’échelle nationale, un peu moins d’un logement sur cinq (17%) se classe dans la catégorie des passoires énergétiques. En 2022, les logements les plus énergivores (ceux classés G+) représentaient 19,2% des biens mis en vente sur le marché. Un chiffre en hausse de huit points par rapport à 2020, selon SeLoger. 

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