Si l’accueil de milliers d’enfants pour la Journée des oubliés des vacances est une tradition, chaque été, sur la Côte fleurie, on ne se lassera jamais de voir ces sourires lumineux et d’entendre ces cris de joie et ces rires résonner sur le sable ou dans les vagues. Une tradition qui chaque année offre une parenthèse de bonheur et d’humanité, dans un cadre « qui symbolise peut-être le mieux l’idée que l’on se fait des vacances à la mer », souligne Olivier Grinon, responsable du Secours populaire en Île-de-France.
Mercredi 21 août 2024, sous un soleil perçant, plus de 3 500 d’enfants venus des départements franciliens ont investi la plage, accompagnés de 1 500 bénévoles pour profiter de quelques heures de vacances, avec le Secours Populaire. Une aventure d’un jour pour ces jeunes oubliés des vacances, âgés de 6 à 12 ans.
Une poignée d’heures pendant lesquelles ces enfants n’ayant pas eu le droit à de vraies vacances profitent de ce bain de soleil et de bonne humeur pour s’évader, partager et créer des souvenirs indélébiles.
« Ils sont émerveillés par tout ce qu’ils voient »
Baignade, jeux, pique-nique, activités sportives et culturelles, danse, châteaux de sable, bulles de savon ou encore musique : sur la plage, ces enfants ont eu de quoi s’occuper sur le sable fin deauvillais. Autant d’activités et d’histoire à raconter à leurs camarades d’école dans quelques jours.
« Dans le bus, ce matin, ça chantait déjà, tous ces sourires font beaucoup de bien », sourit Marie, tout en veillant sur le groupe de quatre enfants dont elle a la charge. Comme cette bénévole à Mantes-la-Jolie, ils sont 1 500 bénévoles à permettre la bonne orchestration de cette journée pas comme les autres.
André sourit, les yeux rivés vers la mer où un groupe d’enfant ne se lasse pas de jouer avec les vagues. « Dans le bus, ils posaient plein de questions, on sentait qu’ils étaient déjà pressés d’y être, raconte avec enthousiasme le bénévole venu de Clichy. Quand ils sont arrivés, ils étaient pleins de joie et émerveillés par tout ce qu’ils voyaient, comme les bateaux au loin ».
« On sait pourquoi on fait ça »
Quand on demande à ces enfants ce qu’ils préfèrent, certains parlent de la baignade et de la mer, d’autres du « sport sur plage ». D’autres encore répondent sans hésiter : « On se fait plein de copains ».
Bénévoles à Athis-Mons, Rita, Christine et Annie confirment : « Pour certains, rien que le voyage en car c’est déjà une aventure. Cette journée est très importante, elle veut dire beaucoup pour eux, ils nous en parlent, ça leur fait des souvenirs. On connaît la situation familiale pas simple de certaines familles, donc c’est d’autant plus beau de les voir en profiter pleinement aujourd’hui ».
Dans le regard des bénévoles, on lit la joie communicative de ces milliers de gamins, mais aussi la fierté de ne pas compter les heures pour rendre possible ce genre de parenthèse. « Quand on les voit aujourd’hui, avec la joie des vacances dans les yeux, on sait pourquoi on fait ça », sourit Rita. Un don de soi que Henriette Steinberg, la secrétaire générale du Secours populaire, confirme, lançant comme une invitation : « Chacun et chacune, à sa mesure, a la capacité de se bouger pour faire changer ce monde de sorte que la vie des enfants soit vraiment une vie d’enfant ».
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