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Il a été le “tube” de l’été. Avec ses trois groupes I obtenus à quelques semaines d’intervalle entre juillet et août, Alexis Pouchin a acquis une rapide notoriété. Elle ne s’est pas démentie dans les mois qui ont suivi, puisque le jockey de 23 ans a réussi à consolider sa 4e place au classement général des jockeys en empilant les succès. Avant les deux réunions deauvillaises de ce milieu de semaine, il émarge à 115 victoires en 2023. C’est deux fois plus que son record personnel qui datait 2020, l’année où il a perdu sa décharge et où il avait remporté 52 courses. De quoi lui ouvrir l’appétit pour la prochaine saison ? “L’idéal serait de battre de nouveau mon record, confie-t-il. Ce n’est pas évident, car l’année 2023 a été exceptionnelle pour moi, mais c’est que je dois chercher à atteindre.” Un nouvel exploit qui le rapprocherait un peu plus du podium et d’une potentielle Cravache de Bronze. “Un trophée de ce genre, c’est plus une ambition qu’un objectif. Les jockeys qui me précèdent figurent depuis plusieurs années dans le Top 5 voire le Top 3. Ils sont très réguliers et obtiennent à peu près toujours le même nombre de victoires… et de belles victoires. Je dois m’en inspirer.” Pour continuer sur sa lancée, Alexis Pouchin a une certitude : “Je ne dois pas changer et rester concentré. Autrement, c’est souvent comme ça que les grosses désillusions arrivent.” Pas facile de garder la tête sur les épaules quand les félicitations pleuvent de toute part, que l’on vous présente comme un phénomène, que l’on évoque les victoires “à la Pouchin” lorsqu’un jockey décontracte son cheval à l’arrière du peloton avant de fondre sur ses rivaux. “D’un côté, ça me fait plaisir que l’on souligne mon sang-froid et ma patience. Mais on ne peut pas appliquer cette stratégie à tous les chevaux et je ne voudrais pas que l’on me réduise à ça. Quand il faut être réactif et savoir démarrer de bonne heure, je sais le faire aussi !”
Jeudi à Deauville, le pilote d’André Fabre aura peut-être l’occasion de montrer une autre facette de son talent avec Ardent, une pouliche longtemps arrêtée qui vient de renouer triomphalement avec la compétition dans une classe 2 à Lyon-La Soie : “Je ne l’ai pas galopée récemment, mais si mon patron la présente c’est qu’elle est bien. Elle a découvert la PSF en dernier lieu et s’est plutôt bien comportée, même si elle ne s’est pas réellement détachée. On va tout faire pour qu’elle obtienne du black type.”
Après une année si riche, les deux semaines de vacances qu’Alexis Pouchin va s’offrir à la fin du mois ne seront pas de trop pour recharger les batteries et attaquer 2024 pied au plancher : “J’aurais éventuellement aimé monter au Japon ou à Hong Kong cet hiver, mais je ne tiens pas non plus à manquer trop de courses en France en début de saison. C’est essentiel de fidéliser sa clientèle. Je peux m’appuyer sur trois entraîneurs solides que sont Stéphane Wattel, qui m’a donné beaucoup de visibilité en me mettant sur ses bons chevaux, Yann Barberot et évidemment mon employeur, Monsieur Fabre. Mais tous les entraîneurs jouent un rôle important. Il n’y a pas que les belles courses, même si elles contribuent à ce qu’on parle de nous. Il y a aussi des handicaps et des réclamers à remporter pour que la saison soit aboutie. Aujourd’hui, je suis à la mode. Mais ça peut retomber. Dans cinq ans, je n’aurai peut-être pas remporté d’autres groupes I. Je le sais et j’y suis préparé, mais je reste serein par rapport à tout ça. Je continue d’apprendre.”
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