« Deauville, rendez-vous devant les tribunaux. » Dans une publication partagée sur Instagram, dimanche 25 août, Ibrahim Maalouf fait part de sa colère après avoir été écarté du jury du Festival de Deauville. Le musicien affiche son intention de porter plainte.
Intitulé « Trop c’est trop », le message d’Ibrahim Maalouf affirme « qu’un partenaire financier aurait fait pression sur le festival pour demander [s]on éviction du jury et que le festival a cédé » pour des raisons « exclusivement mercantiles ». « Le festival m’a demandé “d’accepter de me retirer du jury en toute discrétion” ceci pour “préserver nos intérêts réputationnels” respectifs », poursuit le trompettiste de 43 ans. Ibrahim Maalouf évoque un « harcèlement persistant et fatiguant pour [lui] et pour toute [s]a famille d’une minorité, et les tentatives de cancel particulièrement injustes ».
« Cette fois, c’est la fois de trop », tonne le musicien. Et de conclure à ses 229 000 abonnés : « Deauville, rendez-vous devant les tribunaux. »
« Malaise » dans l’équipe du festival
Dans un entretien à La Tribune dimanche paru le même jour, la nouvelle directrice du Festival du cinéma américain de Deauville, Aude Hesbert, a expliqué écarter Ibrahim Maalouf du jury de la prochaine édition, qui doit se dérouler du 6 au 15 septembre.
« À l’annonce de la composition du jury le 8 août dernier, il y a eu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias, un malaise s’est installé dans l’équipe, déjà meurtrie par l’affaire précédente », explique-t-elle auprès de l’hebdomadaire, alors qu’elle-même a pris la tête du festival après que l’ancien directeur a été accusé d’agressions sexuelles. « Je ne me sentais pas à l’aise avec cette invitation, j’ai donc pris la décision difficile, que j’assumerai jusqu’au bout, d’écarter Ibrahim Maalouf du jury », indique Aude Hesbert.
En juillet 2020, Ibrahim Maalouf avait été relaxé par la cour d’appel de Paris dans son procès pour agression sexuelle sur mineure. Les faits se seraient produits en 2013, alors que la jeune fille était âgée de 14 ans et le trompettiste, de 33. Le trompettiste avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende en 2018, un an après l’éclatement de l’affaire. Ayant toujours nié la moindre agression, Ibrahim Maalouf a répété dans son message sur Instagram « avoir été entièrement lavé de tout soupçon ». « Je ne suis pas quelqu’un de mauvais », assure-t-il.
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